La sélection Instagram #524 : espaces intimes

16 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
La sélection Instagram #524 : espaces intimes
© Sara Lepore / Instagram

La maison se fait à la fois abri du monde et porte vers le dehors, espace de l’intime et miroir de nos modes de vie. Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine explorent ces lieux dans lesquels on grandit, qu’on quitte, qu’on construit, qui nous accueillent pour un temps. Ils se penchent sur les souvenirs qui y logent, les traditions et habitudes qui s’y révèlent.

@_sara_lepore_

Dans son projet de recherche à l’Institut culturel italien de Bucarest, l’artiste visuelle Sara Lepore explore l’imagerie traditionnelle roumaine. Mêlant photographie et installation, elle capture les corps et décors qui l’entourent, les maisons qu’elle habite, à travers des images dans lesquelles l’attention portée aux détails trahit la tendresse de son regard. Interrogeant la notion même d’identité, elle en révèle la dimension mouvante et fragmentée.

Une pile de coussins dans un intérieur de maison.
© Sara Lepore / Instagram
Des mains essuient une nappe brodée.
© Sara Lepore / Instagram

@willwsharp

Au milieu de forêts silencieuses, de paysages marins et de végétations sauvages s’élèvent de vieilles maisons et de fines silhouettes, les pieds dans l’eau ou courant dans les hautes herbes. Mais le plus souvent, ces décors en noir blanc nous sont présentés vides, sans pour autant paraître inhabités : les habitations qu’on y découvre semblent comme animées, et les bois dans lesquels elles sont nichées, doués de conscience.

Une petite fille marche devant une maison dans la forêt.
© Will Sharp / Instagram
Des draps sèchent dans la forêt.
© Will Sharp / Instagram

@denlillakameran

L’artiste caché derrière le pseudo @denlillakameran capture avec délicatesse son quotidien. Cinématographiques, ses images suggèrent le mouvement et révèlent une épaisseur narrative. Ses sujets deviennent les personnages principaux d’une histoire qu’on est invité·es à inventer. Lorsque ses photographies révèlent des enfants, elles nous placent le plus souvent à leur hauteur, nous poussant à regarder et ressentir les lieux dans lesquels ils et elles se situent comme familiers et intimes.

Une petite fille se cache le visage avec les mains, assise dans une tente orange.
© denlillakameran / Instagram
Une petite fille de dos marche entre deux cabanes bleues avec végétation dehors.
© denlillakameran / Instagram

@joaonbmendes

Dans l’univers étrange de João Mendes, l’absurde se mêle à l’inquiétant. Le fort contraste de ses images déplace les sujets photographiés dans le domaine du rêve, parfois même du cauchemar. On découvre d’étonnantes créatures, de fausses maisons, des empreintes alarmantes. Et au caractère surréel de ces images s’ajoute un aspect presque comique.

Une maison rose semblable à un faux décor.
© João Mendes / Instagram
Un chat enfermé dans un sac pour le transporter.
© João Mendes / Instagram

@inunkitsune

Sur son compte Instagram, @inunkitsune capture les paysages et habitant·es des nombreux pays et villes où iel voyage. De New York à la Mongolie-Intérieure, en passant par Hawaï, le ou la photographe saisit l’environnement, les habitats et coutumes des communautés qu’iel rencontre. Posant un regard délicat sur ses sujets, l’artiste construit ses images comme de tendres tableaux aux douces lumières et couleurs.

Un homme avec son chien dehors dans la nature, à côté de sa maison à roulettes en Mongolie-intérieure.
© inunkitsune / Instagram
Un chien dans la neige à côté d'une yourte en Mongolie-intérieure.
© inunkitsune / Instagram
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