« Shooter à l’argentique a fait de moi un meilleur photographe », déclare Stephen Burridge. Flashs puissants, contrastes dramatiques, scènes saisies sur le vif, portraits spontanés captant la joie comme la diversité… Unis par le grain délicieusement vintage de l’analogique, les clichés de l’artiste, installé à Londres, s’assemblent comme les pièces d’un puzzle pour recomposer le visage de la capitale britannique. Ayant grandi loin de cet univers urbain tumultueux, au cœur d’une famille modeste, le photographe ne cesse de s’intéresser à la vitalité qui émane des rues de la métropole. « Les rues sont les bijoux de notre société. Ici, on peut vraiment voir de tout, et les personnes qui assument cette singularité sont celles qui me tapent dans l’œil. J’ai tendance à me tourner vers les quartiers les plus modestes de la capitale. Ces espaces possèdent une certaine atmosphère qui me plaît. La pluralité qui en émane joue un rôle important dans mon travail », confie-t-il. S’inspirant de son propre récit familial comme de ses modèles – William Eggleston, Tom Wood ou encore Paul Graham – Stephen Burridge donne à voir un melting pot à l’énergie contagieuse. Une Londres ensoleillée, où les cultures se croisent, où les passant·es dialoguent dans une effervescence bouillonnante dont on ne peut qu’envier l’harmonie.
© Stephen Burridge