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Des regards francs se distinguent dans des jeux d’ombres et de flou. Les contours qui se dessinent devant nous, prêts à sortir du cadre, laissent la trace de leur passage. Ils semblent insaisissables, résolument libres. « La mode modifie l’apparence et les sentiments des gens, les faisant apparaître comme des personnages, avec des personnalités différentes. Et cela se ressent toujours sur le plateau. Un look fort peut jouer sur la confiance en soi des modèles. C’est comme si l’on ajoutait une nouvelle couche au corps, en le modelant différemment. Pour moi, cela revient à créer de l’art », explique Tarek Mawad. À l’instar de ses muses, l’artiste germano-égyptien est porté par un mouvement permanent. Photographe, réalisateur et directeur artistique, il partage son temps entre Berlin, Paris et Londres, où il met en œuvre de multiples compétences qu’il a affinées au fil des ans. « J’aime explorer de nouvelles façons de m’exprimer et découvrir des techniques qui n’ont pas encore été pleinement utilisées. Dans mon travail, je cherche à allier modernité et intemporalité », explique-t-il. Son approche expérimentale lui permet de creuser avec singularité dans les profondeurs d’une même narration, de faire écho à l’histoire du médium tout en suscitant le trouble. « Je m’efforce d’engager le public à envisager tout le processus, souvent invisible, derrière l’objectif, comme il le ferait en étudiant une peinture », poursuit-il. En résultent alors des compositions cinématographiques, animées par des émotions brutes, qui invitent à la contemplation.
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