Quelque part dans un village côtier de la Méditerranée, la photographe italienne Giulia Vanelli nous invite à prendre une dernière pause estivale. Tel un voyage mélancolique dans ces souvenirs d’enfance, les images noir et blanc de sa série The season nous transportent dans un espace universel où le temps n’a pas de prise.
Née en 1996 en Toscane, Giulia Vanelli a toujours voulu être photographe. Depuis l’âge de 8 ans, équipée de son petit compact numérique, elle photographie ce qui l’entoure et les voyages en famille. Après être passée par la Stephen F. Austin University au Texas, elle obtient son diplôme en photographie de la Libera Accademia di Belle Arti de Florence, en 2019. En 2020, elle démarre sa carrière et déménage à Milan, loin du village de son enfance, où elle a l’habitude de passer tous ses étés. « C’est un lieu profondément lié aux racines de ma famille. En m’absentant, j’ai ressenti le besoin de raconter la magie de ce village qui semble résister aux changements du monde extérieur » confit-elle.
Contempler ses souvenirs
Empreintes d’un langage symbolique, évoquant la langueur de l’été, les jeux de l’enfance, le recommencement perpétuel des évènements et de la nature, ses images sont douces et réconfortantes. Mais elles traduisent aussi un sentiment d’enfermement, une ambivalence que l’on ressent dans ces lieux qui nous sont parfois trop familiers. Avec The Season, Giulia Vanelli nous invite avec délicatesse et lenteur, dans la contemplation de ses souvenirs. Mais surtout, elle nous incite à réfléchir sur « la manière dont le temps influe sur la mémoire, comment celle-ci évolue et se transforme dans un cadre où le rythme de vie semble suspendu. »