La moindre imperfection du corps photographiée, puis partagée en ligne: le hashtag #Thighreading (thigh signifie “cuisse”) surfe sur une tendance. Celle de la campagne virale qui a pour but de défendre une cause. Ici, c’est la féminité “au naturel”, réaliste, qui est revendiquée. Encore une fois – car le concept n’est pas nouveau – il s’agit pour les internautes de s’opposer aux standards de beauté promus notamment par les publicités ou les magazines féminins.
palm readings <<<< thigh readings pic.twitter.com/eaXBcVO7HX
— EMO SLUT (@princess_labia) 20 Juillet 2015
#Thightreading a vu le jour le 20 juillet dernier, grâce à @princess_labia (voir ci-dessus). Au site Mashable, elle raconte comment ce hashtag lui est venu à l’esprit: « J’ai remarqué que les lignes de mes vergetures pouvaient raconter une histoire, tout autant que celles de mes paumes de main. » Dans la foulée, la jeune femme photographie les marques sur ses cuisses et partage l’image sur Twitter, sans se douter qu’elle serait suivie par plusieurs autres internautes.
#ThighReading because thigh gap or no thigh gap, scars or no scars, stretch marks or not, every one is beautiful. pic.twitter.com/6yBMrZDr09— القوة و الازدهار (@Chasidy_Nyree) 29 Juillet 2015
“Avec ou sans écart entre les cuisses, avec ou sans cicatrices, avec ou sans vergetures, tout le monde est magnifique.”
#ThighReading I’m proud of my stretch marks and my scars. My body is still just as beautiful as any other. #beautiful pic.twitter.com/1rm0ebDIsk
— Sassy Red (@SmartSassyRed) 29 Juillet 2015
“Fière de mes vergetures et de mes cicatrices. Mon corps est tout aussi beau que n’importe quel autre.”@princess_labia
a expliqué s’être sentie “émancipée” en publiant cette photographie finalement très intime. D’où l’engouement suscité par ce type de mouvements en ligne: se prendre en photo implique non seulement de maîtriser son image, mais aussi de s’y confronter. C’est une affirmation de soi, qui fonctionne d’autant plus lorsqu’elle est approuvée.
#ThighReading is it too late to join this thing pic.twitter.com/SIkhTTk6fm— jo (@95sljp) 29 Juillet 2015
“Il n’est pas trop tard pour rejoindre [ce mouvement]?”
Grâce aux mots-clés, les réseaux sociaux sur lesquels l’image a une place importante (comme Twitter ou Instagram), génèrent facilement des prises de position. Ainsi le compte @loveyourlines (en français, “aimez vos lignes”) lancé il y a près d’un an compte aujourd’hui plus de 130 abonnés. La photographie sur ses réseaux est aux femmes ce que l’image de pub est aux mannequins. L’une s’ancre dans la réalité, l’autre dans le fantasme.
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