Tom Lyon et ses moments de flottements

31 août 2022   •  
Écrit par Ana Corderot
Tom Lyon et ses moments de flottements

« Au quotidien, la photographie me procure un drôle de mélange entre apaisement et remise en question. C’est une manière d’aller vers des personnes et découvrir des réalités distinctes, d’affiner ma perception des autres. Il y a également tout un aspect méditatif. Je reste très attaché à l’aspect charnel, au geste du médium. C’est une façon de ralentir le rythme et de (ré)investir ces petits moments de flottements », confie Tom Lyon. C’est à l’âge de six ans que son père l’initie à la photographie argentique, le poussant à rester attentif à son environnement. Aujourd’hui encore, le photographe belgo-italien garde de vives sensations de ses premiers pas artistiques : de l’attente à la joie de la capture photographique en passant par les flâneries aux côtés de son paternel. Grâce à cet intérêt porté sur autrui, il en apprend davantage sur lui-même, et s’émerveille de l’aura qui se dégage d’un corps ou de l’intensité furtive d’un regard. « Je pense qu’il y a quelque chose de très organique dans ma pratique – de l’ordre de l’intuition. Cependant, deux moments se démarquent. D’une part, il y a la déambulation. Le temps qui passe, la lenteur de la marche font que mes pensées se bousculent. À un moment, je lâche prise et me lance. La désorientation me permet de créer de la rencontre, explique l’artiste, avant de poursuivre : D’autre part, il y a le portrait, le moment partagé avec une personne où le temps me semble à la fois ralenti et accéléré. La tension qui peut émerger entre le modèle et moi-même. C’est quelque chose de changeant, à la limite de l’incontrôlable. » Humanistes et essentielles, ses images offrent des bribes de vies qui, un temps lointaines, deviennent étrangement familières.

© Tom Lyon

 

 

© Tom Lyon

 

 

© Tom Lyon

 

© Tom Lyon

 

 

© Tom Lyon

 

 

 

© Tom Lyon© Tom Lyon

 

© Tom Lyon

 

© Tom Lyon

 

© Tom Lyon

© Tom Lyon

Explorez
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
Berceau de Moïse (Reine de la nuit), Guyane, 2025 © Sylvie Bonnot, courtesy Hangar Gallery, Brussels
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les événements photographiques abondent à Paris. Voici un tour d’horizon des festivals, foires et...
16 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Boby
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
15 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
© Ian Cheibub
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
C’est l’heure du récap ! Entre la parution d’un nouvel ouvrage, la sortie du numéro #74 et celle d’un épisode de Focus, la semaine a été...
09 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
© Chloé Azzopardi / Fisheye Gallery
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
Du 13 au 16 novembre 2025, les yeux des amateurs de photographie seront tournés vers Paris Photo. La foire internationale se tiendra de...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Rondônia (Comment je suis tombé amoureux d’une ligne), 2023 © Emilio Azevedo
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Présentée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain et au musée du Quai Branly, l'exposition Rondônia. Comment je suis tombé amoureux...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Milena III
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
The root of all that lives, 2020 © Tyler Mitchell. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
Jusqu’au 25 janvier 2026, la Maison européenne de la photographie présente la première exposition personnelle de Tyler Mitchell en...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
© Guénaëlle de Carbonnières
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
Jusqu’au 1er février 2026, le musée des Arts décoratifs de Paris vous invite à découvrir Dans le creux des images. Cette exposition...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet