Focus sur les trois ouvrages photo préférés de nos lecteurs, découverts sur Fisheye. Trois objets indispensables pour les amoureux de l’image en vacances.
1. Michał Siarek, Alexander
Michał Siarek, photographe d’origine polonaise s’intéresse particulièrement à l’histoire complexe des territoires. Avec son ouvrage, Alexander, publié en 2018, il documente la crise identitaire qu’endure la Macédoine. Dès ses premiers pas dans l’univers de la photographie, Michał Siarek découvre le territoire de la Macédoine, et son architecture antique grandiloquente. Très vite, il se passionne pour le passé complexe de ce lieu, situé au carrefour des Balkans.« Je ne suis pas important, dans ce récit », explique Michał. « Mon métier de photographe est devenu rapidement moins important que l’image de la Macédoine elle-même ». Son ouvrage, fruit d’un travail de plusieurs années, présente une vision d’ensemble de cette région, dans tous ses questionnements, ses querelles et ses contradictions. Les photographies d’Alexander sont complétées par des brochures glissées dans les pages, comme des invitations à s’instruire.
Alexander, auto-publié, 45€, 144 p.
© Michał Siarek
2. Yusuf Sevinçli et Aaron Martin,Touch Dissolves
Pour le 6ᵉ volume d’IIKKI, Touch Dissolves, le photographe Yusuf Sevinçli dialogue avec le compositeur/violoncelliste Aaron Martin. Un sublime ouvrage disponible depuis le 12 juillet. « Yusuf Sevinçli ne s’attarde pas. Il marche, il explore, il observe, il shoote et il repart. Il collectionne, avec une certaine obsession, des bouts de réalité qui sont toujours différents, mais ils peuvent finalement trouver une correspondance et devenir une série d’images. » Difficile d’être en désaccord avec Santi Oliveri (galerie Filles Du Calvaire).
Touch Dissolves, IIKKI Editions, 38,50 €, 96 p, 500 exemplaires.
© Yusuf Sevinçli
3. Xiaoliang Huang, Mais La Nuit Ne Part Pas Pour Autant
Dans son ouvrage, Mais La Nuit Ne Part Pas Pour Autant, édité par La maison de Z, le photographe chinois Xiaoliang Huang invite à reconsidérer notre quotidien. Un voyage onirique doublé d’un bel objet. « En ce temps de surinformation, notre vie est faite d’un quotidien répétitif, ennuyeux et d’engourdissements si bien que les gens semblent toujours attendre avec impatience une autre forme de stimulation (…) Nous sommes à la fois acteurs et spectateurs de notre vie et c’est là que se situe la surprise de la vie : notre quotidien », confie Xiaoliang Huang. Ce jeune artiste émergent basé à Pékin aime documenter le quotidien. Des oiseaux – beaucoup d’oiseaux -, un enfant courant au loin et puis quelques silhouettes défilent tout au long de son ouvrage, Mais La Nuit Ne Part Pas Pour Autant, édité par La maison de Z. Ombres, figures et découpes se superposent comme les pages de ce livre fonctionnant comme un loporello.
Mais La Nuit Ne Part Pas Pour Autant, La maison de Z, 50 €, 102 p
© Xiaoliang Huang