92 années d’existence démolies par 45 kilos de dynamite: l’usine Kodak située dans la ville de Rochester aux États-Unis a disparu le 19 juillet dernier. Le bâtiment spécialisé dans la production d’acétate de cellulose pour les pellicules était l’une des institutions de la célèbre marque américaine lancée en 1888. En moins de 20 secondes, ce complexe de 250 000 mètres carré a été réduit en 1500 tonnes de tôle et de gravats. Un riverain a immortalisé sur Youtube cet au revoir explosif:
Conséquences d’une banqueroute
Il faut savoir que depuis 2003 (dans un contexte d’expansion du numérique auquel la marque n’a pas su s’adapter), Kodak a dépensé près de 200 millions de dollars pour la destruction de 45 de ses bâtiments. Au sommet de sa gloire, le géant de la photo argentique comptait quelques 50 000 salariés dans cette usine de Rochester. Dans ses derniers jours, ils n’étaient plus que 1000.
Le 19 janvier 2012, l’entreprise Kodak déposait le bilan. Elle plaçait son siège et ses filiales sous le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et vendait plusieurs de ses actions à des géants comme Google et Apple.
Mais en 2013, Kodak parvient à refaire surface et en novembre de la même année, l’entreprise est à nouveau cotée en bourse. Depuis 2014, la licence de la division photo de Kodak appartient au groupe asiatique JKimaging. Ce rachat a permis à la marque de revenir sur le marché avec un parc optique important.
(via Petapixel)