Focus sur les trois découvertes préférées des lecteurs, présentées en mai dernier sur le site de Fisheye. Retrouvez les images d’Andrea Pugiotto, Emma Birski et Sandrine Expilly.
1.Andrea Pugiotto
est un photographe italien qui rêve depuis l’enfance de visiter l’Alaska. En 2016, il se rend au cœur de cette contrée qui le fascine depuis l’enfance, en plein été. La grandeur du territoire et son atmosphère unique le poussent à sortir son boîtier et à entamer un nouveau récit, plus personnel cette fois. « L’Alaska est complètement différent de ce que l’on a l’habitude de voir. C’est à la fois un début et une fin, qui se forment autour de soi, et on devient un être projeté dans cette immensité. »
© Andrea Pugiotto
2.Emma Birski
« Noé est né dans le mauvais corps et essaye de réparer l’erreur de la nature ». Durant deux mois, Emma Birski, 21 ans, a photographié son frère transgenre, en pleine réconciliation avec son corps. Elle signe, avec Cause I’m a man, un projet fait d’allégories. « Les hormones ne vont pas tarder à faire le travail et vont tout faire pour que son corps reflète enfin qui il est », si Emma a documenté la transidendité, elle réalise aussi un portrait épuré de son frère qui peine à regarder son propre reflet sur les images. « J’ai voulu illustrer cette transition en couleur et avec fun, car trop souvent, on aborde cette thématique avec tristesse et mélancolie (…) je souhaitais donc montrer les choses sous un nouvel angle et faire comprendre à ceux qui ne comprennent pas… »
© Emma Birski
3.Sandrine Expilly
, membre de l’agence Signatures, dresse le portrait de la vallée de Romanche, en Isère, de ses paysages et de ceux qui habitent encore autour de la route départementale D1091. Après une exposition, ses photos font l’objet d’un magnifique livre à double entrée, VAL, édité chez Trans Photographic Press.
Vallée de la mort lente, c’est ainsi que Sandrine surnomme ce lieu de passage encadré par d’imposantes montagnes. Une réalité que l’on retrouve en feuilletant son ouvrage, car dans ses images, la roche sature l’espace et la lumière est écrasante. Si la vallée se caractérise par une « disparition de l’être humain », la photographe y documente ceux qui y habitent encore et ceux qui y passent.
© Sandrine Expilly