Delphine Diallo se dévoile

14 avril 2020   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Delphine Diallo se dévoile

Cette semaine, Fisheye confie son compte Instagram à Delphine Diallo. Après Boby et Charlotte Abramow, la photographe franco-sénégalaise présente ses portraits et répondra à vos questions lors d’un live.

Qu’ils s’agissent d’autoportraits ou de portraits d’inconnues, les images de Delphine Diallo présentent aux moins deux caractéristiques communes : ils dégagent une puissance magnétique, et sont le vecteur de contes, légendes et réflexions spirituelles. Plus que de simples images, le travail de la photographe franco-sénégalaise devient un  éloge aux femmes, et ce, quelles que soient leurs traditions. Son travail que nous introduisons ici est à (re)découvrir en parcourant notre page Instagram.

© Delphine Diallo

« L’archétype de la femme guerrière et la psyché féminine sont complètement détruits par la société. Tant de femmes luttent pour comprendre ce qu’elles incarnent. La grande crise à laquelle les femmes sont confrontées aujourd’hui ? Ne pas connaître leur archétype. Et mon but est de le découvrir. Il n’y a aucune distinction : je suis l’art, je respire l’art, je suis la machine de la création. La nature donne à l’humain le don de devenir un visionnaire. Certains d’entre nous ont le don de vision – c’est pourquoi les Amérindiens ont des chamans. Nous avons perdu cette capacité dans notre société. Je ne cherche pas seulement à être un artiste et une photographe. Je veux aller vers une compréhension plus profonde de ma vision (…) Le chemin de la libération spirituelle est jalonné d’obstacles à franchir. Surmonter la peur et en comprendre l’essence est peut-être la plus grande et la plus importante des tâches à venir. Chaque fois, elle se manifeste sous des formes différentes. Mais une fois que vous l’avez surmontée, vous vous rendez compte qu’une partie de la peur et de la douleur que vous avez en vous ne vient pas de vous, mais de vos parents ou de vos proches. Le vrai sens de l’art est de guérir le monde. L’art que je crée m’a permis de guérir tellement de choses, et si je peux me guérir moi-même, alors je peux guérir les autres par ma vision. »

© Delphine Diallo

« J’adopte un nouveau point de vue concernant la mythologie traditionnelle et les symboles spirituels que j’utilise pour donner du pouvoir aux femmes : l’énergie féminine est synonyme de collaboration, d’unité et d’intégration. Mon objectif est d’éveiller l’esprit féminin, qui est souvent endormi, et parfois réprimé, au sein de chacun – homme ou femme. »

© Delphine Diallo

Explorez
18 séries photo à découvrir aux Rencontres d'Arles 2025
Extrait de Father (Atelier EXB Paris, 2024) © Diana Markosian
18 séries photo à découvrir aux Rencontres d’Arles 2025
Alors que la 56e édition des Rencontres de la photographie d’Arles approche à grands pas, la rédaction de Fisheye vous invite à...
11 juin 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Au fil des pages du joli Cafoucho de Boby
Cafoucho © Boby
Au fil des pages du joli Cafoucho de Boby
Boby sort son premier livre, Cafoucho, publié chez Fisheye Éditions. Mêlant exigence informative et recherche esthétique, il compile...
09 juin 2025   •  
Écrit par Anna Rouxel
Politique : bousculer les regards sur le travail du sexe
Petra, du livre Politique © Jeanne Lucas
Politique : bousculer les regards sur le travail du sexe
Jeanne Lucas révèle Politique, son premier livre publié aux éditions Rue du Bouquet, un projet cocréé main dans la main avec des...
07 juin 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
La Fabrique du Regard – Le Festival #3 : La jeunesse face au pouvoir de l'image
Nos Iris © Julia Borderie & Eloïse Le Gallo
La Fabrique du Regard – Le Festival #3 : La jeunesse face au pouvoir de l’image
Du 3 au 8 juin, le Bal se transforme en un espace d’échange et de transmission à l’occasion de la 3e édition de La Fabrique du Regard –...
06 juin 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Eman Ali : dans les interstices des identités tokyoïtes
Nadya Akane, dans la série In Praise of Silence © Eman Ali
Eman Ali : dans les interstices des identités tokyoïtes
Eman Ali compose The Praise of Silence, fruit d’une résidence artistique à Tokyo. La photographe explore, dans un travail collaboratif...
11 juin 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
18 séries photo à découvrir aux Rencontres d'Arles 2025
Extrait de Father (Atelier EXB Paris, 2024) © Diana Markosian
18 séries photo à découvrir aux Rencontres d’Arles 2025
Alors que la 56e édition des Rencontres de la photographie d’Arles approche à grands pas, la rédaction de Fisheye vous invite à...
11 juin 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #510 : Quand le flou fait image
@ Daniel Rampulla / Instagram
La sélection Instagram #510 : Quand le flou fait image
Le flou peut transformer, voiler ou révéler ce qui habite une image. Les photographes de notre sélection Instagram de la semaine jouent...
10 juin 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Au fil des pages du joli Cafoucho de Boby
Cafoucho © Boby
Au fil des pages du joli Cafoucho de Boby
Boby sort son premier livre, Cafoucho, publié chez Fisheye Éditions. Mêlant exigence informative et recherche esthétique, il compile...
09 juin 2025   •  
Écrit par Anna Rouxel