La Polyeco Contemporary Art Initiative, fondée en 2014, présente Anthropocene on hold, une exposition collective en ligne, questionnant l’impact de l’Homme sur Terre. Un événement à découvrir sur YouTube jusqu’au 31 décembre 2020.
L’ère anthropocène, terme inventé par le météorologue hollandais Paul Crutzen, se caractérise par l’avènement de l’Homme comme principale force de changement sur Terre – sa présence ayant profondément bouleversé l’écosystème et le climat de la planète. Inspiré par cette définition, la Polyeco Contemporary Art Initiative, une organisation grecque souhaitant sensibiliser le public à la cause environnementale à travers l’art contemporain, a lancé une exposition en ligne : Anthropocene on hold.
Alors que l’épidémie du Covid-19 se répand à travers le monde, ennemi sournois et invisible, l’organisation lance un appel aux artistes : cette crise sanitaire n’évoque-t-elle pas les dangers du réchauffement climatique ? En quoi la distanciation sociale et la quarantaine font-elles évoluer les pratiques artistiques ? Quel est l’impact de ce virus sur les enjeux écologiques contemporains ?
© Bianca Kennedy & The Swan Collective
Questionner notre rapport à la nature
Vingt auteurs internationaux présentent, sur le compte YouTube de la Polyeco Contemporary Art Initiative, leurs réalisations. Contemplatives, abstraites, oniriques ou expérimentales, les œuvres questionnent notre rapport à l’autre comme à la nature. Bianca Kennedy et The Swan Collective développent un récit nourri par le réalisme magique. Dans un monde miniature, peuplé de figurines minuscules, le réel et le virtuel se superposent, tandis que les artistes étudient les effets d’une isolation prolongée. Evi Kalogirapoulou, quant à elle, s’inspire de l’histoire du tigre « Kaplani », un félin ayant nagé jusqu’à une nouvelle île au 19e siècle, quittant son habitat pour survivre. Dans un univers pastel, la vidéaste nous invite à incarner cet animal, tandis qu’il découvre Aspropyrgos, une cité industrielle près d’Athènes. Un espace dystopique, où la beauté naturelle s’efface au profit de la masse industrielle. Captivante et actuelle, l’exposition collective nous offre de nombreuses pistes de réflexion. Un ensemble à visionner de toute urgence.
© Evi Kalogiropoulou
© à g. Lito Kattou, à d. Andrew Norman Wilson
© Charly Nijensohn
Image d’ouverture : © Charly Nijensohn