Fisheye 39 : les dessous de la couv’

20 novembre 2019   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Fisheye 39 : les dessous de la couv’

Le photographe mexicain Ernesto Solana explore à travers ses projets la « connexion intrinsèque entre l’être humain et la nature ».

Se considérant comme un collectionneur passionné, l’artiste a fait de la photographie son métier, après avoir pris des cours à l’International Center of Photography (ICP) de New York. Ses œuvres à la croisée des arts – associant image et sculpture – sont inspirées de ses promenades quotidiennes. « Tous les jours, je capture mon environnement et ramasse des objets naturels et artificiels, que je réinterprète ensuite dans mon studio », explique l’artiste. Après avoir documenté l’ère anthropocène et ses conséquences dans Systema Artificialis, Ernesto Solana s’est mis à construire des « figures totémiques » composées de matériaux organiques et de productions humaines, construites de manière à n’être lisibles qu’en 2D.

La couverture de ce numéro en est le résultat. « Le colibri sur l’image est mort en se cognant à une fenêtre. Je lui ai donc confectionné un piédestal », confie-t-il. Un symbole de cette rencontre entre monde sauvage et monde humain, et leur interaction périlleuse. Dans Earthly Becoming, son dernier projet, Ernesto Solana figure sa douleur de vivre dans un monde mourant. En juxtaposant nature et structure, il dénonce l’absence de lien entre homme et environnement, et souligne la nécessité de percevoir le paysage comme une extension de nous-mêmes.

Vidéo : © Nina Peyrachon

© Ernesto Solana© Ernesto Solana
© Ernesto Solana© Ernesto Solana
© Ernesto Solana© Ernesto Solana

© Ernesto Solana

Explorez
Rebecca Najdowski : expérimentations et désastre écologique
© Rebecca Najdowski
Rebecca Najdowski : expérimentations et désastre écologique
Dans sa série Ambient Pressure, l’artiste Rebecca Najdowski nous invite à interroger le rôle du médium photographique dans notre...
18 décembre 2024   •  
Écrit par Agathe Kalfas
La sélection Instagram #485 : livre de la jungle
© Janis Brod / Instagram
La sélection Instagram #485 : livre de la jungle
Les photographes de notre sélection Instagram de la semaine explorent la jungle, autant celle faite d’arbres et de fougères luxuriantes...
17 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Le Festival du Regard fait sa zoothérapie
© Daniel Gebbhart de Koekkoek
Le Festival du Regard fait sa zoothérapie
À mesure que notre vie s’urbanise, nos liens avec les animaux s’étiolent. Il est temps d’y remédier. Grâce au travail d’une...
14 décembre 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Arktis : la dystopie polaire d’Axelle de Russé
© Axelle de Russé
Arktis : la dystopie polaire d’Axelle de Russé
Pendant huit ans, la photographe Axelle de Russé a suivi l’évolution du réchauffement climatique en Arctique, une réalité qui chaque jour...
12 décembre 2024   •  
Écrit par Agathe Kalfas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
The Color of Money and Trees: portraits de l'Amérique désaxée
©Tony Dočekal. Chad on Skid Row
The Color of Money and Trees: portraits de l’Amérique désaxée
Livre magistral de Tony Dočekal, The Color of Money and Trees aborde les marginalités américaines. Entre le Minnesota et la Californie...
21 décembre 2024   •  
Écrit par Hugo Mangin
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
© Prune Phi
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
Du 7 février au 23 mars 2025, le Jeu de Paume accueille le festival Paysages mouvants, un temps de réflexion et de découverte dédié à la...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
© Mirko Ostuni, Onde Sommerse.
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
Dans Onde Sommerse, Mirko Ostuni dresse le portrait de sa propre génération se mouvant au cœur des Pouilles. Cette jeunesse tendre et...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
© Maurine Tric
Ces séries photographiques qui cherchent à guérir les blessures
Pour certain·es artistes, la photographie a un pouvoir cathartique ou une fonction guérisseuse. Iels s'en emparent pour panser les plaies...
19 décembre 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine