Le 28 janvier, le Prix Swiss Life à 4 mains a dévoilé le nom de ses lauréats. Le binôme Edouard Taufenbach et Régis Campo a su séduire le jury grâce à son projet Le bleu du ciel.
Imaginé comme une alliance entre deux arts et deux créateurs, le Prix Swiss Life à 4 mains récompense depuis sa création un binôme photographe-musicien et l’accompagne dans la réalisation d’un projet hybride, fusionnant ces deux disciplines. En 2019, pour la première fois, le concours a lancé un appel à candidatures, souhaitant élargir son mode de sélection. Parmi les 128 dossiers reçus, neuf duos ont été distingués. Et dans le grand salon des locaux de Swiss Life, place Vendôme, ce 28 janvier, les lauréats 2020 ont été annoncés : le photographe Edouard Taufenbach et le musicien Régis Campo, grâce à leur projet Le bleu du ciel.
Accompagnés par une équipe de conseillers artistiques et d’éditeurs, les deux auteurs débuteront dès février leur travail créatif, aidés par une bourse de 15 000 euros. Un projet qui sera présenté à la presse en juillet durant les Rencontres d’Arles, puis révélé au public en novembre, dans le cadre du salon Approche et de Paris Photo. Une exposition itinérante – visible à la Galerie Thierry Bigaignon, à Paris, au Musée de la Piscine de Roubaix et à arrêt sur image galerie à Bordeaux – présentera ensuite leur œuvre jusqu’en 2021.
Une partition imagée
C’est le vol d’une hirondelle qui a inspiré les deux artistes. Un oiseau dont les migrations et le chant évoquent à tous une enfance insouciante. Le bleu du ciel se lit comme une partition imagée, suivant le voyage de l’oiseau, ses mouvements, avec une certaine légèreté. Tout en nuance, les images et la musique se suivent, se rapprochent, se pourchassent, jouant avec les ruptures et les changements de tempo.
Il y a, dans l’approche photographique d’Edouard Taufenbach, une dimension ludique. Travaillant à partir de clichés déjà existants, celui-ci prend le rôle d’un monteur et colle, juxtapose, transforme le visuel, jouant avec notre perception du monde et brouillant les frontières du réel. La musique de Régis Campo, quant à elle, met l’accent sur l’invention mélodique et l’humour. Avec une certaine irrévérence, ce binôme semble prendre le contrôle de l’hirondelle, la faisant évoluer dans un ciel pâle, et soulignant sa grâce, sa liberté enchanteresse.
Le bleu du ciel, maquette © Edouard Taufenbach