À l’occasion des dix ans de Kyotographie, les fondateur·ices du festival, Lucille Reyboz et Yusuke Nakanishi, épaulé·es par Pauline Vermare, historienne de la photo et curatrice indépendante, ont conçu l’exposition 10/10 Celebrating Contemporary Japanese Women Photographers. Un événement soutenu par le programme Women In Motion de Kering, mettant en lumière les regards de dix femmes photographes nippones. Lumière aujourd’hui sur l’une d’entre elles : Harumi Shimizu.
Pourquoi sommes-nous fascinées par les mutations ? La quête obsessive de l’homme d’une quelconque singularité est-elle universelle ? Imaginée par Harumi Shimizu, installée à Tokyo, la série Mutation/Creation se fait l’inventaire d’étranges attributs des mondes animal et végétal. Entre bizarrerie et beauté, les images révèlent notre volonté de mettre en valeur la beauté, comme l’utilité. Aux frontières des exploits naturels et des expériences humaines, les photographies de l’artiste parviennent à divertir le public, tout en exposant leurs complexités. Cette œuvre encyclopédique assemblant les mutations produites naturellement avec les espèces créées artificiellement reflète fortement la curiosité humaine et l’esthétique scientifique.
© Harumi Shimizu