Vide, calme et volupté

18 février 2019   •  
Écrit par Maria Teresa Neira
Vide, calme et volupté

Dans Maze, Jamey Hoag dresse un portrait urbain et minimaliste des banlieues résidentielles au nord de Los Angeles. Une flânerie qui explore la beauté des coins plus inattendus.

« Nos esprits sont tellement concentrés d’un côté ou de l’autre que nous manquons souvent les moments intermédiaires. Ces ruelles constituaient un espace physique, entre les deux, dans lequel je pouvais exister dans le calme pendant quelques heures. »

Jamey Hoag, photographe californien né en 1981, décrit ainsi le sentiment qui l’a poussé à réaliser ce reportage. De façon intuitive et sans but initial, il s’est simplement baladé, armé de son boitier, pour explorer les ruelles résidentielles au nord de Los Angeles. Dans ce cadre, il a trouvé un espace intermédiaire qui est devenu sa toile. C’est en se concentrant sur les espaces vides les détails inattendus de ces quartiers qu’il a trouvé un moyen de méditation. « J’essaie de rester ouvert quand je prends des photos. Je trouve que cette partie du processus est thérapeutique et qu’il est important pour moi de ne pas trop réfléchir », révèle-t-il. « Maze », qui se traduit en français par dédale, résume l’esprit du travail de ce photographe. Ce qui a démarré comme une activité hasardeuse dans des espaces vides, est devenu une aventure en quête de sens et de pureté.

Flânerie et méditation

Jamey Hoag a commencé à réaliser cette série de la même façon qu’il s’est initié dans la photographie. Comme dans un labyrinthe, il a exploré l’inconnu et en obtenu des fruits inattendus. « J’aimerais que mon travail pose des questions plutôt que d’offrir une résolution », affirme-t-il. Pour lui, la photographie est un moyen de prendre du recul face à la saturation du quotidien en ville. Se balader, se perdre, et retrouver le sens et la beauté dans les détails anodins. « Faire des photographies me permet de me concentrer et de m’éloigner de toutes les distractions quotidiennes. J’ai appris à sortir de ma tête en faisant ces photos. » Sa pratique est finalement une quête de sérénité. « La réponse est de se concentrer sur le monde avec une réelle attention. Nous ratons beaucoup de détails quand nous avons l’esprit distrait. Pourtant le diable se trouve dans les détails », déclare le photographe. Entre flânerie et méditation Jamey Hoag a trouvé une photographie qui inspire calme et volupté.© Jamie Hoag

© Jamey Hoag© Jamey Hoag

© Jamie Hoag

© Jamey Hoag© Jamey Hoag

© Jamie Hoag

© Jamey Hoag© Jamey Hoag

© Jamie Hoag

© Jamey Hoag

Explorez
La sélection Instagram #538 : le grand manteau blanc
© Christie Fitzpatrick / Instagram
La sélection Instagram #538 : le grand manteau blanc
À l’approche des fêtes de fin d’année, les artistes de notre sélection Instagram de la semaine capturent la poudreuse, les chutes...
23 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Chad Unger, feu tranquille
© Chad Unger
Chad Unger, feu tranquille
Chad Unger est l’auteur de la série au titre étrange et poétique Fire Barked At Eternity – littéralement « le feu aboya à l’éternité »....
20 décembre 2025   •  
Écrit par Milena III
4 livres à offrir à Noël : partons en vadrouille
American Album © Eloïse Labarbe-Lafon
4 livres à offrir à Noël : partons en vadrouille
Noël approche. À cette occasion, la rédaction de Fisheye vous concocte des sélections de ses livres photo préférés, que vous...
19 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #569 : Axel Pimont et Pierre Leu
© Axel Pimont
Les coups de cœur #569 : Axel Pimont et Pierre Leu
Axel Pimont et Pierre Leu, nos coups de cœur de la semaine, pratiquent avec retenue la photographie de rue. Si les deux cherchent à...
15 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
10 séries autour de la fête pour célébrer la nouvelle année
© Eimear Lynch
10 séries autour de la fête pour célébrer la nouvelle année
Ça y est, 2025 touche à sa fin. Dans quelques jours, un certain nombre d’entre nous célèbreront la nouvelle année avec éclat. À...
Il y a 3 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Dans l’œil de Marilia Destot : mémoire entre ciel et mer
© Marilia Destot / Planches Contact Festival
Dans l’œil de Marilia Destot : mémoire entre ciel et mer
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Marilia Destot. Jusqu’au 4 janvier 2026, l’artiste expose ses Memoryscapes à Planches...
26 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Vuyo Mabheka : de brouillon et de rêve
Indlela de la série Popihuise, 2021 © Vuyo Makheba, Courtesy AFRONOVA GALLERY
Vuyo Mabheka : de brouillon et de rêve
Par le dessin et le collage, l'artiste sud-africain Vuyo Mabheka compose sa propre archive familiale qui transcrit une enfance solitaire...
25 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Concours de beauté, métropoles et intimité : nos coups de cœur photo de décembre 2025
© Carla Rossi
Concours de beauté, métropoles et intimité : nos coups de cœur photo de décembre 2025
Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont...
24 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet