Voici deux coups de cœur qui représentent le monde en noir et blanc. Le duo Noir de bleu retranscrit des émotions, tandis que Mathilde Mondan photographie ses sentiments jour après jour.
Noir de bleu
Noir de bleu. Sous ce nom se cache non pas un mais deux photographes, tous deux passionnés d’images, de rencontres et de voyages. « Parce qu’il y a toujours un quelqu’un, un quelque part, un quelque chose, notre travail photographique repose sur l’observation, l’apprentissage et le partage de ce qui nous entoure », expliquent Angeline et David. Si tous deux développent une approche différente du médium, ils poursuivent un objectif commun : « non pas reproduire la réalité mais retranscrire une émotion ». Du documentaire à la photographie de rue en passant par le portrait, leurs images sont avant tout un prétexte à la rencontre de l’autre.
© Noir de bleu
Mathilde Mondan
Mathilde Mondan, 27 ans, vit et travaille en tant que photographe professionnelle à Marseille. Après des études en sociologie et psychologie, elle s’est tournée vers le 8eme art. « En 2014, je me suis séparée d’Ismaël, mon premier amour. Six mois après il est décédé dans un accident. Ce fût un moment très douloureux pour moi. J’ai décidé de me photographier chaque jour afin de rendre compte de ce que son absence provoquait en moi », explique la photographe. Mathilde utilise le médium pour mettre à distance cette trace qu’il avait laissé. Comme un journal intime, elle a exprimé ses émotions au jour le jour. « Le premier chiffre inscrit sur les images est le nombre de jour depuis sa disparition et le deuxième est une échelle de « douleur » de 1 à 10 que j’ai imaginé pour retranscrire l’état dans lequel j’étais quand je prenais la photo », confie-t-elle.
© Mathilde Mondan