Les coups de cœur #411

17 octobre 2022   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #411

Tous deux d’origine italienne, nos coups de cœur #411, Patrick Saverioni et Alessio Pellicoro dépeignent le monde avec poésie. L’un puise dans son amour de la peinture et du cinéma, et l’autre dans la beauté des îles qu’il visite.

Patrick Saverioni

« Mes parents ont quitté l’Italie dans les années 1960. Ma mère travaillait dans une usine qui fabriquait des caméras Super 8 et mon père dans un restaurant recevant des personnalités du cinéma et de la musique »

, se souvient Patrick Saverioni.  Né à Sainte-Croix, un village suisse, l’artiste s’est immergé dans le monde de l’image à l’âge de douze ans, avec ses ami·es. Il passait alors ses week-ends à réaliser des courts métrages et créait de toute pièce les décors, costumes et intrigues. « Tout cela fut très formateur », précise-t-il. Après une brève expérience à l’École des Arts Décoratifs, il renoue avec le 7e art, en passant cette fois de l’autre côté de l’objectif. Une carrière de comédien qu’il conclut après une quinzaine de réalisations. « S’en est suivi une longue période de recherche personnelle. Puis j’ai finalement investi dans du matériel photographique. Je voulais raconter mes histoires par le biais de ce médium », commente-t-il. Inspirée par ses années d’expérience comme par son goût pour la peinture, l’auteur capture des scènes dramatiques semblant tout droit sorties d’un long-métrage. Des fragments narratifs aux nuances picturales, au cœur desquelles on ne peut que s’immerger.

© Patrick Saverioni

© Patrick Saverioni© Patrick Saverioni
© Patrick Saverioni© Patrick Saverioni

© Patrick Saverioni

© Patrick Saverioni

Alessio Pellicoro

C’est en découvrant d’anciens boîtiers appartenant à son père qu’Alessio Pellicoro, né en 1994, s’est pris de passion pour la photographie. Depuis, l’auteur italien ne cesse de capturer le monde qui l’entoure. Une pratique qu’il développe à l’Institut européen de Design de Rome puis – actuellement – à l’ISIA d’Urbino. Lors d’une résidence dans les îles Éoliennes, près de la Sicile, Alessio Pellicoro a imaginé Iancura, un projet inspiré par son lieu de travail. « Iancura est un mot issu du dialecte des îles et signifie “blancheur”. Il renvoie à l’image de la mer calme qui se fond dans le ciel, transformant ainsi l’horizon en une palette de bleus clairs », explique-t-il. Touché par la beauté de l’environnement, l’auteur se nourrit alors de cette définition pour imaginer un monde inspirant le calme, la grâce et la sérénité. Un instant à part où l’osmose entre la nature et l’humain devient si puissante qu’elle efface le reste. Un dialogue privilégié entre le photographe et l’espace, l’esprit et les éléments. Loin de présenter un univers monochrome et immaculé, l’artiste met au contraire l’accent sur les nuances qui colorent les îles. Comme un contraste poétique invitant à reconsidérer la définition d’un terme, et notre place dans le monde.

© Alessio Pellicoro

© Alessio Pellicoro© Alessio Pellicoro
© Alessio Pellicoro© Alessio Pellicoro

© Alessio Pellicoro

© Alessio Pellicoro

Image d’ouverture : © Patrick Saverioni

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