Focus sur les cinq découvertes préférées des lecteurs, présentées en février 2020 sur le site de Fisheye : Frédéric Martin, Karl Alexander Herrmann, Maxime Antony, Farid Shukurov et Michel Gantner.
1. Frédéric Martin
La peur, et les espoirs. « Voici ce sur quoi repose mon quotidien. Le projet L’absente est né presque par hasard, à la suite d’une image capturée un soir d’hiver : ma compagne, déjà malade, marchait le long d’un mur aveugle. En la regardant, j’ai réalisé que c’était l’exacte métaphore de ce que nous vivions : un mur, la nuit, le froid… », se souvient Frédéric Martin. Enseignant de 45 ans, il est aussi l’auteur d’une série poignante autour de sa femme souffrant d’un trouble borderline, provoquant dépression, anorexie et pensées morbides.
© Frédéric Martin
2. Karl Alexander Herrmann
Architecte de formation, Karl Alexander Herrmann, installé à Baden-Baden, en Allemagne, a découvert la photographie grâce à la chambre noire de son oncle. Si l’arrivée du numérique le pousse d’abord à se désintéresser du 8e art, la surproduction d’image des dernières décennies l’inspire. « Il fallait simplement que je trouve la méthode appropriée à mes créations », précise-t-il.
© Karl Alexander Herrmann
3. Maxime Antony
En 2018, Maxime Antony, photographe français installé à Paris, s’est rendu en Mongolie. Une destination idéale pour qui s’interroge sur le rapport qu’entretient l’homme avec le temps. Rencontre, ou plutôt, introspection avec l’artiste voyageur auteur de la série Le Temps suspendu.
© Maxime Antony
4. Farid Shukurov
« Je me considère comme un créateur visuel. Mon surnom ? Le magicien de Photoshop »,
déclare Farid Shukurov. Né dans l’Azerbaïdjan, l’artiste a découvert le montage par hasard, en apprenant le design au sein de son entreprise. Aujourd’hui, il vit de cette passion incongrue. Inspiré par un vintage coloré – notamment les tons verts et roses – il réalise des portraits surréalistes et troublants. Farid Shukurov coupe, creuse, tranche la peau de ses modèles, fait fondre les visages et laisse dans leur sillage des nappes iridescentes. Une mosaïque « horrifique, étrange et onirique » aussi répugnante qu’attirante.
© Farid Shukurov
5. Michel Gantner
« Mes deux parents exercent la profession de peintres. J’ai grandi dans un milieu où la dimension esthétique était une préoccupation quotidienne. Aussi, une formation en école d’art s’imposait »
, déclare Michel Gantner. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Mulhouse, puis aux Arts Décoratifs de Strasbourg, l’auteur s’est tourné vers le monde de l’image, devenant photographe indépendant en 1998. Profondément influencé par son éducation, il capture son environnement avec sensibilité. Inspiré par l’avènement du numérique, il développe une pratique composite, faisant dialoguer technologies modernes et influences anciennes.
© Michel Gantner
Image d’ouverture © Frédéric Martin