© Corey Olsen.
À faire
1. Visages androgynes et sans âge, images plastiques au tein de poupée hypnotisée, les enfants d’Oleg Dourjaguine (alias Oleg Dou) dérangent. Traumatisé par la photographie étant enfant, le photographe russe a fait de son aversion pour le portrait une arme et, depuis 2007, transforme les épidermes en masques froids – au point de se lancer dans la réalisation de saynètes de porcelaine il y a peu. La galerie Russian Tea Room retrace aujourd’hui l’évolution de la carrière de l’artiste à travers douze photographies et quatre sculptures.
“Rétrospective”, d’Oleg Dou, jusqu’au 3 mai. Russian Tea Room, 42, rue Volta, 75003 Paris.
2. Ciel couvert et usines fermées, berceau des Beatles et de Frankie Goes to Hollywood, Liverpool a servi de terrain de jeu à Tom Wood, cousin street photographe de Martin Parr. D’une carrière de quarante ans passée à documenter la vie de la cité britannique et de ses habitants, le photographe a retenu une série de portraits de femmes, aujourd’hui exposés à Berne dans le cadre de l’exposition Women organisée par la Fondation d’Entreprise Hermès.
“Women”, de Tom Wood, jusqu’au 14 juin. Galerie TH13, Theaterplatz, 13, 3011 Berne, Suisse.
À lire
Des hauts fourneaux aux laboratoires en passant par les laminoirs et les maisons de maîtres, le photographe François Deladerrière, diplômé de l’École d’Arles, s’est immergé en Savoie dans le quotidien d’Ugine et de son aciérie. Un ouvrage où métal en fusion et territoire en reconversion se mêlent au fil des pages.
“Ugine, une ruée vers l’acier”, photographies de François Deladerrière, texte de Franck Roubeau, préface d’Hervé Gaymard. Fondation Facim, éd. Actes Sud, 35 €, 147 pages.
À cliquer
1. Sur les guitares acérées des Black Keys, le Français Thomas Julien a compilé en une vidéo 852 clichés extraits de 852 comptes Instagram. Paris, Barcelone et Sydney, vélo, train et fusée, les clichés s’enchaînent à la manière d’un flip book et racontent l’histoire d’une journée passée sur le Net.
2. Dans les journaux, sur le Web ou à la radio, le mot est partout : la mode est au normcore. Lassés des diktats imposés par la mouvance hipster, les adeptes du normcore revendiquent leur normalité. Le photographe américain Corey Olsen a fait du normcore photographique son cheval de bataille. Un portfolio de la normalité publié par Vice. C.T.