« Le monde est rempli de répétitions et de normalité. La photographie me permet de prendre du recul et de me perdre dans la couleur, où l’espace est libérateur. C’est aussi une manière de créer un lien entre toutes les personnes qui participent à la réalisation d’une image, leurs pensées croisées, leurs efforts combinés et leurs résultats inattendus, ainsi qu’avec les spectateurices. L’imagerie est une conversation influencée par l’histoire de ces derniers, leur point de vue, leur quotidien… Les images peuvent dire des choses différentes d’un moment à l’autre et j’aime qu’elles aient ce pouvoir » avoue Agnès Lloyd Platt. Installée à Londres, la photographe de mode et réalisatrice œuvre à la création d’un univers visuel où se lient optimisme et féminisme, inclusivité et bienveillance. Le tout dans une palette de nuances exacerbée. Teintées d’un surréalisme envoûtant, ses images révèlent des portraits sensuels aux textures savoureuses, des danses irréelles et des scènes enchanteresses tout droits issus de contes merveilleux. Largement influencée par le travail de son grand-père, artiste et membre des « York Four », un groupe de peintres abstraits des années 1960, elle réalise à sa façon des fresques picturales où le monde se meut avec une ferveur sans précédent. « Il y a un tableau, qui, je trouve, représente bien mon travail, c’est celui de la cathédrale de Canterbury peint par mon grand-père dans les années 1960. Il est apaisant dans ses bleus froids, mais il a des touches d’orange ardent qui brûlent par-dessous. Là où les deux couleurs se rencontrent, j’y vois à la fois une lutte et un amour naissant. Dans les deux cas, de l’émotion. J’aime aussi les éléments textuels – cela semble presque comestible, épais et moux, comme du dentifrice », conclut-elle.
Agnès Lloyd Platt : la couleur de nos émotions

© Agnès Lloyd Platt
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