La silhouette d’un homme se détache d’un mur de couleur vive, il cherche à profiter d’un soleil naissant. Plus loin, une femme sourit, l’eye-liner bleu sur ses paupières forçant notre regard à s’attarder. Au détour des images, ensuite, il y a l’écume de la mer, le vol des oiseaux au-dessus d’une cité, des fruits murs dans une main, l’adrénaline d’une lutte entre deux corps tendus… Dans les photographies d’Alexandre Plaisant, ce sont les instants ordinaires qui perdurent. Ceux que l’on a tendance – à tort – à laisser de côté. « Ma mère faisait des instants magiques avec du papier mâché à piñatas, du rire et des idées. Cela m’a toujours inspiré », confie l’auteur originaire de Marseille. Se laissant guider par ses sentiments, ses émotions, il s’attache à « raconter ce qu’[il] appelle « le beau », mais qui n’a parfois rien à voir avec l’esthétisme ». En couleur, en contraste, en monochrome ou même dans des flous vaporeux, l’artiste rassemble les bribes de son environnement en un tout complexe. « J’élabore mon univers grâce à tous ceux qui m’entourent, à la manière d’une planète qui se créerait grâce à une multitude de petits débris cosmiques », confie-t-il. Refusant de se limiter à une écriture ou une narration, il assemble ces fragments disparates en une mosaïque colorée, unifiée par sa fascination pour l’humain. Une mosaïque faite de rencontres, de réalités singulières et de sensibilités partagées où s’emboîtent les rêves, les joies comme les blessures qui croisent sa route et dont son objectif porte la trace.
Alexandre Plaisant : les débris cosmiques qui font le monde
© Alexandre Plaisant
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