Cette semaine, Brigitte Patient s’intéresse à deux photographes. Jean-François Bauret, artiste visionnaire qui questionne la notion de genre, et Gabrielle Duplantier, qui présente ses Terres Basses, un voyage dans l’intime.
C’est d’abord un livre, qui attire l’attention de Brigitte Patient. Jean-François Bauret, aux éditions Contrejour. Décédé en 1932, ce photographe était connu pour ses nus et ses publicités. Visionnaire et audacieux, celui-ci questionnait les notions de genre, d’identité, de sexualité dans son travail, dès les années 1960. Dans ses clichés, les corps prennent toutes les couleurs et toutes les formes et racontent des histoires fascinantes. Des créations nées d’un dialogue entre artiste et modèles. Les photographies de Jean-François sont à découvrir également à la Galerie Sit Down, du 24 mai au 23 juin.
© Jean-François Bauret
Voyage à Nantes, ensuite, à la Galerie Confluences, qui expose la série Terres Basses de Gabrielle Duplantier. Cette photographe venue du Pays basque présente là-bas son univers en noir et blanc, intimiste et nostalgique, où femmes et enfants sont photographiés en mouvement. Terres Basses raconte l’histoire d’un deuil. Les images, symboles de refuge et d’inquiétude, présentent des portraits étranges, joués par des proches de Gabrielle. Ensemble, ils expriment des émotions profondes, dans un décor à la fois familier et inconnu. « J’essaie de créer des lieux extraordinaires dans l’anodin », confit la photographe. Une exposition poétique à découvrir du 18 mai au 23 juin.
© Gabrielle Duplantier
Image d’ouverture : © Gabrielle Duplantier