« Mon processus est influencé par le mouvement, la proximité, ainsi que des moments que j’appelle “d’apesanteur” – ces instants rapides et familiers, entre deux actions claires. Ils sont fugaces, mais vous font ressentir quelque chose de réel, quelque chose que l’on partage toustes : la manière dont un doigt est plié, le début d’un sourire, les cheveux flottant dans l’air, la fin d’une expiration… Ces mouvements subtils du langage corporel, traces incontestables de l’intimité », raconte Nico Therin. Originaire du sud-ouest de la France, le photographe a rejoint, à vingt ans, sa petite amie du lycée à Los Angeles. Aujourd’hui de retour en France, il partage son temps entre commandes, projets personnels, et vie de famille. Influencé par l’écriture documentaire, il trouve l’inspiration dans la narration des moments ordinaires, ceux qui charment par leur discrétion, leur normalité. Dans la lumière éclatante d’un soleil de midi, ou celle rougeoyante d’un soir d’été, Nico Therin fige la joie d’un jeu d’enfant, la concentration d’une paire d’yeux face à un spectacle passionnant, le rapprochement de deux visages dans une entente silencieuse. Toujours curieux, il préfère « [s’]approprier une scène plutôt que la construire de zéro », s’immerger au cœur d’une action plutôt que d’observer, passif, en marge de l’intensité des émotions. Collectionneur du réel et de ses sensations, il sculpte, à l’aide de son boîtier, les gestes imperceptibles, les énergies invisibles qui gravent pourtant, dans nos existences, des marques profondes.
Dans Élan, Nico Therin ancre les « moments d’apesanteur »
© Nico Therin
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