Dans le brouillard, sous la pluie, ou sous une lumière déclinante, David Nissen arpente les rues et capture une atmosphère particulière, voire cinématographique. Ses clichés énigmatiques plongent les spectateurices dans une fiction où tout est possible. « Si le cinéma et la photographie ont tendance à se croiser, c’est qu’il existe entre eux des similitudes et des contrastes. L’image photographique étant consubstantielle à l’image cinématographique, il existe différents modes d’existence. D’une part, les images animées, en séquence, projetées, temporalisées et d’autre part, l’image fixe, unique, imprimée, non temporalisée. Dès lors, chacun peut tenter d’approcher l’autre. Le cinéma fait l’expérience de la fixité photographique avec l’arrêt sur image, tandis que la photographie fait l’expérience de la séquentialité cinématographique avec la représentation du mouvement par les effets de bougé ou de filé », rappelle celui qui, après avoir étudié la photographie, la musique et le dessin, a changé d’orientation et s’est engagé dans le cinéma, en tant que directeur photo. Dans l’ouvrage Shadow’s Praise, réalisé avec le musicien Akhira Sano et édité par IIKKI Books, les lignes et les ombres prennent le dessus sur les passant·e·s et invitent à la contemplation.
120 pages
55 €