Familles recomposées

19 juin 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Familles recomposées

Sujets insolites ou tendances, faites un break avec notre curiosité de la semaine. La photographe Liz Albert réalise des diptyques à partir d’archives d’auteurs anonymes. Des récits amusants et poétiques.

« Cela fait cinq ans que je travaille exclusivement avec des images d’archives. Je les utilise pour construire des fictions illustrant les dynamiques et les mystères des relations familiales »,

confie Liz Albert. Cette artiste américaine de 54 ans a découvert le 8e art alors qu’elle étudiait à l’Université du Michigan. Passionnée depuis son enfance par les albums photo de sa famille, elle ne cesse de développer une collection de clichés lui permettant de construire des séries aussi rétros que singulières. « Ces photos sont comme des points de départ, qui me permettent de démarrer mon propre récit », précise-t-elle.

C’est ainsi que Family Fiction a vu le jour. « Mon mari m’a offert quelques clichés, achetés sur eBay, d’un couple s’embrassant, et d’une femme tirant à l’arc. J’ai immédiatement vu le potentiel de telles images », se souvient-elle. Série de diptyques tantôt amusants tantôt poétiques, Family Fiction fusionne les histoires de dizaines de personnes, créant de nouveaux arcs narratifs. Une manière singulière de réécrire nos souvenirs.

Un voyage dans l’imaginaire collectif

Prises au cours des années 1950 et 1960, les photographies récoltées par Liz Albert repensent la place de la femme dans la société. En s’inspirant de sa propre expérience de mère et de femme, l’artiste donne à voir une présence féminine forte. « Les thèmes que j’affectionne particulièrement sont les personnages qui font fi des conventions, les relations désillusionnées entre les hommes et les femmes et la solitude », confie la photographe. Un voyage dans l’imaginaire collectif qui réinvente les codes du passé, et invite le regardeur à s’inventer sa propre histoire. Car si de nombreuses fictions viennent à l’esprit de Liz Albert, ses créations demeurent libres à l’interprétation. En empruntant des fragments de vie d’anonymes, elle propose une lecture personnelle ; un récit que chacun peut moduler à son goût. « Une sorte de voyage vers l’inconscient, au sein duquel mes personnages explorent leurs pensées et leurs désirs » conclut-elle.

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

© Liz Albert

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