C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Ce mois-ci, Henri Kisielewski analyse, au cœur de Non Fiction, la puissance narrative de la photographie, en croisant récits fictionnels et véritables anecdotes.
Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les photos que leurs récits ! Alors nous avons lancé, en mars 2022, un objet multimédia dont le 70e épisode sort ce mercredi. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques histoires. Succédant à 69 auteurices, Henri Kisielewski, photographe franco-britannique installé à Londres, revient sur Non Fiction. Un projet intriguant, issu d’une résidence réalisée dans le cadre du Festival Planches Contact.
« La photographie est en quelque sorte similaire à la poésie : les vers en eux-mêmes ne disent pas tout, c’est l’effet cumulatif qui compte. Je voulais voir s’il était possible de shooter le monde tel qu’il est et d’en faire une fiction », explique l’auteur. Un oiseau à l’œil grossi par une loupe, des triplés fixant étrangement l’objectif, un gentleman à l’œil complètement blanc, une forêt éclairée par les phares d’une voiture… Au cœur de Non Fiction, la réalité et la fiction s’entrelacent jusqu’à ne former plus qu’une entité aussi mystérieuse qu’ambiguë. Laissant le hasard le guider vers des détails qui attirent l’attention, qui tordent notre idée du « vrai », Henri Kisielewski parvient à convoquer, par l’image, des fragments d’histoires que l’on est libres de compléter. « Cela me rappelle cette banque d’images qu’on possède tous·tes – qui vient du cinéma, de la littérature… », confie-t-il.
Une fiction étrangement familière à retrouver dans Focus #70.