Du 18 octobre au 26 novembre, se déroule la 6e édition de Foto/Industria, la plus grande biennale photographique au monde consacrée à la photographie industrielle. Douze expositions sont au programme dans plusieurs lieux de la ville italienne de Bologne.
Depuis dix ans, Foto/Industria, biennale italienne, célèbre la photographie industrielle et de travail à travers des expositions organisées partout dans la ville de Bologne. Pour cette 6e édition, le thème choisi est celui du « Jeu ». Les photographes se sont intéressé·es à des objets et des dispositifs qui font partie d’un secteur très vaste et toujours vivant, capable de se renouveler au fil du temps pour répondre à l’évolution des goûts et des habitudes. Extrêmement réceptif à l’innovation technologique, il est un fleuron des industries occidentales mais aussi le miroir de nos manières de consommer et de nous divertir. Sous la direction de Francesco Zanot, Foto/Industria propose au public douze expositions : onze dans des lieux historiques du centre-ville et une à la Fondation MAST, l’institution internationale, culturelle et philanthropique basée sur la technologie, l’art et l’innovation, et également le promoteur de Foto/Industria. La biennale présente la première anthologie à grande échelle d’Andreas Gursky en Italie, comprenant 40 images datant de ses premiers travaux (Krefeld, Hühner, 1989) à sa production plus récente (V&R II et V&R III, 2022), sous la direction d’Urs Stahel. Cette exposition fera également partie du parcours de l’événement.
Le jeu : révélateur d’une époque
Il peut paraître étonnant de réaliser à quel point le jeu est un sujet fédérateur, autour duquel se réunissent une multitude d’enjeux contemporains. Des jeux pour enfants aux parcs d’attractions, des jeux de rôle aux jeux vidéo, le secteur a pris une ampleur sans précédent, intégrant des thèmes d’une pertinence et d’une actualité extraordinaires. Le jeu est donc le sujet de cette 6e édition de Foto/Industrie, qui va nous livrer des travaux photographiques pluriels, puisant volontiers dans les nouvelles technologies. Les douze expositions révèlent des éléments spécifiques de la relation entre le jeu et l’industrie, en étudiant ses implications et ses répercussions dans les domaines de la psychologie, de l’architecture, de l’économie, de l’histoire, de l’écologie, de la politique, jusqu’aux pulsions les plus profondes de l’âme humaine. Le photographe Andreas Gursky, dont la biennale présente une installation exceptionnelle, Visual Spaces of Today, explore le particulier, le présent, le contemporain, à la recherche des signes récurrents des règles et des structures de la vie en commun, de la production, de l’action et de l’organisation de notre monde. La grande puissance figurative de ses images de grand format transforme chaque fois l’entrée dans son univers d’images en une expérience et en même temps en un pas vers la connaissance.