Four Eyes éditions : l’élégance et la créativité de regards croisés

30 novembre 2023   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Four Eyes éditions : l’élégance et la créativité de regards croisés
© William Keo
© Ojoz

C’est au cœur de la majestueuse Fondazione Sozzani, située dans le 18e arrondissement de Paris, que nous rencontrons William Keo et Yegan Mazandarani, les créateurs de la maison d’édition Four Eyes. À la suite d’une séance de lectures de portfolios organisée par Photo Days où ils ont pu transmettre leurs précieux conseils dans une atmosphère bienveillante qui leur ressemble, les deux photographes hyperactifs ont accordé à Fisheye un long entretien. Des liens d’amitié qui les unissent à la première édition de leur collection Archive, ils reviennent pour nous sur les défis et enjeux qui accompagnent la création d’une maison d’édition spécialisée dans les livres d’art. 

Fisheye : William, Yegan, qui êtes-vous ? 

William Keo : J’ai 26 ans et je suis principalement photographe, nommé chez Magnum Photos. J’ai commencé le médium très jeune et je me suis tourné vers la photo documentaire à mes 18 ans. Je travaillais beaucoup pour des ONG en tant qu’enquêteur humanitaire. On me donnait un billet d’avion pour six semaines, 400 euros, et je devais rencontrer plein de personnes pour faire des enquêtes quantitatives et qualitatives. Je ramenais des clichés et de textes qui servaient à établir des rapports de mission pour préparer de grandes missions humanitaires de terrain. C’était mon job étudiant, j’ai pu partir au Maroc, au Soudan, en Turquie, au Liban… En parallèle, j’étais étudiant en direction artistique et j’ai obtenu un master en design. Je n’ai jamais étudié la photographie ni le journalisme. Je suis donc devenu publicitaire dans de grosses agences à cause de mes études, mais j’ai pris par la suite de gros virages de carrière et de conviction. 

Yegan Mazandarani : Je suis franco-iranien, j’ai 32 ans, je suis photographe, éditeur et agent d’artistes dans la musique. Je ne viens également pas de la photographie. Je l’ai découverte sur le tard quand je travaillais dans les vêtements et la musique. J’avais besoin de faire des shootings et donc, pour gagner des sous en tant qu’étudiant, je me suis mis à faire de la photo commerciale, de mariage, etc. Au fur et à mesure, le médium a pris plus de place dans ma vie et ma pratique s’est professionnalisée quand je suis parti avec William en Ukraine. Aujourd’hui, je travaille beaucoup entre l’Italie, Berlin et Barcelone. 

Vous êtes tout de même issus d’univers variés. Quand vos chemins se sont-ils croisés ? 

YM : C’était en 2016. J’ai fait un appel à photographes sur Facebook pour une petite agence photo argentique que j’avais à Paris. J’ai eu étonnamment beaucoup de réponses dont celle de William. Sauf qu’il ne fait pas de photo argentique, mais étant donné que c’est une tête de mule, il a quand même envoyé son dossier et on a fini par le sélectionner. Il avait 18 ans, on était dans un atelier d’artistes très cool qui s’appelle Le Lavoir. On a vécu beaucoup d’échecs, mais qui nous ont vraiment appris la vie. Et au fur et à mesure on s’est suivis de près. Suite au reportage en Ukraine on est devenus encore plus proches. On a construit une belle amitié et ça nous a été hyper formateur. Et quand on m’a proposé de monter une maison d’édition il y a trois ans, pour les imprimeurs Escourbiac, je lui ai proposé le projet directement. Je n’avais jamais été éditeur, lui jamais été directeur artistique pour un livre. Je lui ai demandé s’il voulait tenter l’aventure avec moi, il a dit oui, et ça n’a pas trop mal marché.

© Aline Deschamps
© Cebos Nalcakan
© Ojoz

WilliamKeo
« On challenge beaucoup les visions des auteurices sans jamais les heurter et imposer les nôtres. »

Vous avez lancé officiellement votre maison d’édition, Four Eyes, à l’occasion de la semaine de Paris Photo. Quelles ont été vos motivations à vous associer ? 

YM : Je pense que ce sont certaines évidences en termes de volonté et de notre manière de travailler. On est encore jeunes, mais on commence à avoir une bonne vision de ce qu’on veut faire, la manière dont on veut concevoir des livres, les auteurices avec qui on veut bosser, les économies dans lesquelles on veut se placer et surtout ce qu’on ne veut pas. Il y a beaucoup d’expériences passées qui nous ont amenés à pouvoir vraiment créer un système qui nous convienne mieux et qui, je pense, est plus vertueux pour les artistes. Au-delà de ça, avoir de l’indépendance, pouvoir être complètement à l’écoute de nos envies et de nos ambitions. 

WK : On fait des livres, on n’invente rien, mais on les fait à notre manière avec notre propre vision. Je m’occupe de la direction artistique, j’ai les mains dans le séquençage et la vision générale. On challenge beaucoup les visions des auteurices sans jamais les heurter et imposer les nôtres. On tisse énormément de dialogues pour faire naitre des idées, dans une atmosphère friendly. Notre modèle est quand même un peu étrange. Initialement, je passe quasiment la moitié de l’année sur le terrain. Et l’autre moitié je travaille sur des projets documentaires chez moi, en banlieue, ce qui veut dire que la moitié de l’année je ne suis pas là. Souvent, je réalise des maquettes alors que je suis en Ukraine, en Syrie ou en Israël. Je travaille sur des territoires difficiles avec très peu de connexion.

Est-ce un peu une bulle d’oxygène pour toi ce projet ? 

WK : Pour être honnête, oui. Le travail de directeur de création est quand même très engageant mentalement. Quand je rentre du terrain, j’appelle Yegan, on se raconte nos vies, et on parle boulot, ce qui donne le droit à des discussions lunaires. J’étais récemment en Israël pour le New York Times et le soir je le contactais pour des détails hyper précis. Ou encore quand, dernièrement, je me suis retrouvé dans une mini chambre dans le Dombass après une dure journée de reportage à faire des choix de couleurs entre un rouge ou un rose pâle. Ce sont des modèles qui nous ressemblent, bien qu’ils ne plaisaient pas forcément il y a quelque temps. On bouge beaucoup, on fait partie d’une génération connectée et on travaille vite.

Comment définiriez-vous la ligne éditoriale de Four Eyes ? 

YM : Au départ, on s’est dit qu’on voulait écrire des histoires importantes, ou qui nous semblaient importantes au regard des enjeux actuels, parce que nous sommes dans une période particulière. Mais on voulait également se faire plaisir, dès lors qu’il y avait soit des artistes qui nous parlaient de par leur travail, leur personnalité, la pertinence de leur approche ou l’originalité de leur travail. Notre ADN est complètement documentaire avec William qui vient de la photographie sociale. Je pense que plus on se nourrit dans notre rapport à la photo plus on apprécie les travaux de recherche. Mais on aime aussi beaucoup la photographie esthétique. Personnellement, j’adore tout ce qui est roman graphique. 

WK : On suit nos obsessions. J’ai grandi dans l’univers des bandes dessinées, si demain on veut en sortir une, on le fera. On veut faire quelque chose qui nous ressemble. Garder un côté trop rigide c’est un peu trop traditionnel pour nous. 

© Ojoz
© Cebos Nalcakan
© William Keo

YeganMazandarani
« Quand on voit des ami·es artistes qui n’ont pas confiance en elleux et en leur travail, on essaye de les aider, de leur donner des outils, de les accompagner de toutes les manières qu’on peut. »

© Aline Deschamps

Comment choisissez-vous les artistes que vous publiez ? 

WK : Les qualités humaines sont très importantes dans notre sélection, on ne les choisit pas parce qu’iels sont de grand·es photographes, cela peut être le cas, mais seulement si leur engagement est vraiment important. Même si on choisit Josef Koudelka ou Steve McCurry, il faut s’engager et participer. Chaque projet est un long voyage, on ne peut pas porter le livre entièrement à la place de l’artiste.

YM : Quand on voit des ami·es artistes qui n’ont pas confiance en elleux et en leur travail, on essaye de les aider, de leur donner des outils, de les accompagner de toutes les manières qu’on peut. Il y a cette volonté de choisir un·e artiste dans sa globalité et voir comment on peut avancer ensemble. Financièrement, on essaye, et c’est central, de proposer des accords hyper justes et transparents et de les conseiller au mieux sur le monde de l’édition. On est photographes aussi donc il y a une forme d’écoute qui est différente, on a traversé les mêmes problématiques dans le passé. On a commencé sans aucune formation et sans connaitre le marché. On agit comme si on voulait devenir notre éditeur idéal.

La collection Archive signe le lancement de votre structure. Pouvez-vous nous la présenter ? 

YM : Archive est un format hybride. La première édition qui vient d’être publiée a pour thème la photographie. Elle contient quatre publications simultanées, c’était un vrai challenge. La prochaine sera consacrée à des plasticien·nes et des illustrateurices, la suivante sera avec des chefs sur la thématique gastronomie et agriculture. Et la quatrième concernera l’architecture et des problématiques sociétales. On se permet un champ assez large, même de créer par exemple une collection de poésie si on en a envie. Notre ADN va être de faire du beau livre, principalement autour de la photographie, mais aussi sur des thématiques plus larges, sur tout ce qui va nous intéresser. 

Quelles thématiques explorez-vous à travers les quatre premiers ouvrages ?

YM : Il y a eu une manière de faire assez organique dans notre sélection. On bossait depuis plus d’un an avec Cebos Nalcakan et Ojoz. Cebos présente un travail sur le 18e arrondissement de Paris. Il a eu le Visa pour la photographie urbaine l’année dernière. Cette première publication était une manière de lui expliquer comment marchait le monde de l’édition. Concernant Ojoz, c’est un photographe de mode qui souhaite faire du documentaire. Il a rencontré William sur le toit d’un train en Birmanie, ils faisaient tous les deux de la photo humanitaire. Il se dirige vers une transition entre la mode, l’humanitaire et le documentaire. Puis, on s’est évidemment posé la question de la parité, on ne voulait pas choisir que des hommes. On a adoré le travail d’Aline Deschamps sur les femmes esclaves au Liban, c’était aussi une évidence. 

Et pour la quatrième publication, on a longtemps hésité. J’ai finalement insisté pour que William soit cette quatrième personne pour son projet sur la banlieue, Beautiful Paradox. C’est sur le lieu où il a grandi et où il vit, un projet sur le long terme où il lui est compliqué d’y porter un regard, même parfois plus que ses périples sur le terrain. Ça parle d’un sujet qui selon moi est important en France. On a quand même décidé de montrer la partie la plus gaie du projet, car le reste est très dur, c’est un spectre optimiste. 

© Four Eyes
© Four Eyes

William, comment as-tu réagi quand il t’a proposé d’être publié ?

WK : J’étais terrifié. Je suis plus habitué aux publications dans des journaux. J’ai même très peur d’être exposé. Pour moi, publier un livre est le summum dans la vision d’un·e photographe. Je me suis beaucoup remis en question, je ne voulais pas publier d’images trop dures. Puis je me suis rappelé de ce projet sur le football. J’aime bien me prendre la tête, tout intellectualiser. J’ai voulu illustrer une idée de ce territoire qui n’est pas très bien connu, dont les portraits réalisés dans les médias ne sont pas fameux, car les journalistes ne connaissent pas assez. Aulnay-sous-Bois, on en entend parler pour des choses horribles, et je le comprends, mais je voulais montrer à ma manière une autre image. J’en suis super fier, je le fais de manière honnête, je ne prétends pas à ce que ce soit « le » livre de la banlieue. Humaniser cette thématique rend les choses plus palpables. 

Il y a une grosse crise de confiance en photojournalisme. Dire qu’on a une image violente et qu’on va en dépeindre toutes les nuances n’est pas commun. J’ai voulu montrer cet aspect dans Beautiful Paradox, et le titre parle de lui-même. Le jour on fait un barbecue et le soir à tout moment un mec tire en l’air avec une cagoule. Ce sont deux histoires opposées qui coexistent. Dans cette première édition d’Archive, je présente un chapitre sur le foot, sur la CAN des quartiers d’Aulnay-sous-Bois. C’est la Coupe de Foot des Nations dans des quartiers avec des joueurs de différentes origines et des équipes locales. Ça en dit beaucoup sur l’identité française qui est plurielle, incomplexe. C’est surtout un regard sur la deuxième et troisième génération d’immigré·es en France, tous ces gens-là étaient connectés d’une façon ou d’une autre. Je suis moi-même originaire du Cambodge, mes parents sont arrivés en France à l’époque de Mitterand, on est toutes et tous des enfants de l’immigration et de l’histoire de la France. 

WilliamKeo
« Le jour on fait un barbecue et le soir à tout moment un mec tire en l’air avec une cagoule. Ce sont deux histoires opposées qui coexistent. »
© William Keo
© Ojoz

Ces premières publications sont à mi-chemin entre un magazine et un livre. Comment imaginez-vous leurs formes ? 

YM : On a un style un peu minimaliste, on aime les choses tranchées, monolithiques. On part beaucoup des volontés des auteurices, de ce qu’iels incarnent. On veut augmenter et aiguiser leur vision. On apporte une attention particulière aux matériaux et à la forme de l’objet. On a cet amour de regarder les livres sous toutes leurs coutures quand on va dans une librairie, le fil, le papier. C’est très agréable quand tu as un livre où tu sens une sensibilité, une réflexion, une intention, de la douceur, de l’élégance. C’est super de collaborer avec des imprimeurs et de les challenger pour obtenir un objet ludique aussi. Si on arrive à surprendre, c’est génial.

WK : J’ai remarqué que quand tu arrives chez une personne et qu’elle a une belle bibliothèque, c’est la première chose sur lequel ton regard se pose. On peut les acheter tant pour le fond que pour la forme. Un livre peut être utilisé comme objet de décoration, il habille des pièces, des meubles. On ne veut pas non plus que la forme sacrifie le fond, on aime l’efficacité. La DA c’est les paillettes, elle permet de sublimer un objet, mais le vrai nerf c’est le fond du livre. Les inspirations viennent d’absolument partout. Je donne quelques fois des cours dans des écoles de journalisme et de pub et j’aime dire aux élèves que notre créativité vient de notre culture.

Pour conclure, quel est votre meilleur souvenir à ce jour dans cette folle aventure de la création d’une maison d’édition ? 

WK : On a commencé ce projet début septembre. Yegan était en Italie, en Espagne puis au Pôle Nord, moi en road trip en Irlande puis en commandes en Syrie et en Israël. On a toujours été très efficace. Et on a toujours réussi à dédramatiser, il y a plus grave qu’un retard de publication, on ne sauve pas des vies on crée des objets de culture. Beaucoup de photographes font des choses à côté et le cachent. Même si ça enlève du romantisme à nos personnages, ce n’est pas un souci pour nous, on raconte la vraie vie, sans rien cacher. 

Retrouvez William Keo et Yegan Mazandarani à l’occasion d’un talk au Palais de Tokyo le 11 décembre 2023 de 19h30 à 21h30.

© Aline Deschamps
© Cebos Nalcakan
© William Keo
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