Gran Canaria, entre banalité et singularité

29 juin 2018   •  
Écrit par Anaïs Viand
Gran Canaria, entre banalité et singularité

Le conservateur et photographe anglais James Meredew ne se lasse pas d’immortaliser son quotidien et ses excursions. Il signe avec Gran Canaria, un carnet de route où le banal devient captivant.

C’est en se promenant à l’extérieur que James Meredew a développé une véritable passion pour les moments simples et parfois absurdes du quotidien. Depuis six ans, il utilise le même boitier et ne se lasse pas de ses rituels. « Je développe mes images à la maison, dans ma salle de bain. Ensuite, je les canne », raconte l’artiste qui possède une liste de lieux à photographier. On y trouve Cornwall. Un comté sauvage situé à l’extrémité sud-ouest de l’Angleterre, son dernier projet. Durant les dernières années, il est allé au même endroit, au moins une fois par semaine, afin d’en documenter les changements. Autre projet de la liste. Grande Canarie, une des iles Canaries. Un voyage de dix jours qui est devenu livre. « L’île semblait si vivante, je n’ai jamais réalisé autant d’images en si peu de temps », se souvient le photographe.

« La photographie est certainement la confirmation la plus immédiate de nos pensées », précise James qui révèle à travers ses images en noir et blanc son expérience et son rapport au monde. Plus que les touristes et vues splendides, il préfère retranscrire la façon dont l’homme interagit avec les paysages. Son image préférée ?  Un panneau « toilet ». « J’ai réalisé cette image au sommet d’une colline où les vacanciers visitent un cratère volcanique. Ce point d’intérêt se trouvait justement derrière moi. Je préférais montrer l’autre vue ». Attiré par le rudimentaire et le banal, il signe là un carnet de route singulier d’une ile touristique largement photographiée. Et pourtant, Gran Canaria résonne comme une ode aux vacances. « Calme, vanille et fraîcheur », c’est ainsi qu’il résume, d’ailleurs, son ouvrage.

 

 

© James Meredew

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