« Il y a un sentimentalisme dans la photographie », souligne Katya Kalyska, au détour du récit de sa première rencontre avec le médium. Enfant, elle se souvient observer son père – un passionné – immortaliser tout ce qui l’entourait. Le procédé technique, qu’elle ne parvenait pas à comprendre, exerçait en elle une fascination qui ne l’a jamais quittée. Dans ce sillage, l’artiste autodidacte porte désormais une attention particulière aux éléments qui ornementent la banalité des jours. « Je m’efforce de souligner l’importance du quotidien en capturant la beauté et l’émerveillement qui existent dans l’ordinaire. La vie, parfois si complexe, difficile et injuste, a du charme et beaucoup de mystère. C’est dans les petits moments, les interactions fugaces et les détails que son essence se révèle », déclare-t-elle. Des mains enlacées qui suggèrent un baiser, un regard rivé sur le lointain, une vague caressant le rivage ou le souffle du vent dans une chevelure… Ses compositions font la part belle à la texture, aux contours flous et aux jeux d’ombres et de lumière afin d’éveiller les sens et susciter l’émotion. Avec pudeur et poésie, la photographe biélorusse invite ainsi celui ou celle qui contemple « à laisser son esprit dériver ».
Katya Kalyska ou la texture des émotions
© Katya Kalyska
À lire aussi
© Mikael Siirilä
Passionné par les techniques d’impression, Mikael Siirilä, artiste venu d’Helsinki crée, dans sa chambre noire, des images…
© Momo Okabe
Enjeux sociétaux, troubles politiques, crise environnementale, représentation du genre… Les photographes publié·es sur Fisheye ne cessent…
Explorez
© Neoklis Delegos / Instagram
Il est un sens dont on ne peut se passer : le toucher. La peau, point de contact entre soi et l’autre, devient un intermédiaire. Les...
© Philippine Schaefer
Dans l’obscurité feutrée de la chambre noire, Philippine Schaefer laisse ses mains, son corps et ses intuitions tracer des images à la...
© Claire Delfino
Quand la photographie devient le lieu d’un tissage mémoriel, politique et sensible, le mentorat des Filles de la Photo affirme toute sa...
© Katarina Marković
Katarina Marković et Marine Payré, nos coups de cœur de la semaine, apprécient jouer avec le flou dans leurs portraits. La première les...
Nos derniers articles
Voir tous les articles
© Neoklis Delegos / Instagram
Il est un sens dont on ne peut se passer : le toucher. La peau, point de contact entre soi et l’autre, devient un intermédiaire. Les...
Crise d'angoisse © Théo Soler
Théo Soler et Stavri Georgiou, nos coups de cœur de la semaine, composent des récits visuels prenant leurs racines dans le 7e art. Le...
© Katarina Marković
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye font la part belle au flou. Le manipulant de diverses manières, les...
© Emmanuelle Andrianjafy
Le prix pour la Photographie du musée du quai Branly – Jacques Chirac 2025 distingue Kurt Tong et Emmanuelle Andrianjafy. Deux démarches...