« J’ai une approche du médium assez spontanée. Photographier moins, c’est aussi vivre plus le moment, être davantage dans l’affect. Cela permet de s’interroger : “pourquoi ce sujet attire-t-il mon attention ?” devient alors “pourquoi soulève-t-il une certaine émotion ?”. C’est une manière de créer des images à la frontière du documentaire et de la fiction », confie Jean-Baptiste Thiriet. Né en Allemagne, l’artiste de 38 ans est aujourd’hui établi à Paris, où il poursuit sa quête illustrée des sensations. Sensible à la lumière naturelle – si bien qu’elle devient parfois son personnage principal – il la laisse baigner les paysages, les scènes qu’il capture, d’une chaleur douce. Dans ses clichés, la lueur inonde l’environnement, sublime les corps. Elle trace des lignes graphiques, distille une chaleur apaisante, et convoque des souvenirs agréables venus d’un imaginaire commun – ceux d’un été lointain, embrasé par les rayons d’un soleil rayonnant. Une série d’images délicate, inspirée par les narrations de Federico Clavarino, Gregory Halpern comme par l’exaltation d’une halte en terre étrangère…
© Jean-Baptiste Thiriet