Photographier signifie souvent montrer, dévoiler, révéler. Pourtant, il arrive que ce qui se trouve de l’autre côté de l’objectif ne souhaite pas être capturé par l’appareil. Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine proposent d’étranges parties de cache-cache à travers des images où n’apparaît que ce qui veut bien être exposé.
@hunitoth
Tóth Hunor, artiste roumain basé entre Budapest et son village natal Tăureni, mêle dans sa pratique photographique, mise en scène et documentaire. Documentant la vie rurale, sa culture et ses traditions, il cherche à capter la façon dont les habitant·es s’adaptent face au monde contemporain. En résulte des images oscillant entre réalisme et étrangeté, où le·la spectateur·ice est soudain transporté·e dans un univers onirique.
@elovzqz
Elo Vázquez, photographe et DJ travaillant entre Barcelone et Reykjavík, photographie avec tendresse son entourage et sa famille. À travers ses images souvent riches en couleurs, elle saisit ces moments du quotidien où se glisse humour et douceur. Avec la même approche, elle aborde des sujets plus sérieux, telle l’infertilité dans son projet Habitat.
@katja_rusu
Ecaterina Rusu se livre aussi bien à la photographie de rue qu’au portrait, au documentaire qu’aux projets chorégraphiés. Interrogeant les thèmes de la mémoire, de la solitude et des transformations, l’artiste installée à Berlin pose sur ce qui l’entoure un regard délicat. En particulier dans ses images en noir et blanc, au sein desquelles on découvre des corps à moitié dissimulés, tantôt voilés par une vitre, tantôt fuyant l’objectif en se fondant dans la nature.
@sowild_sophiefontaine
Chez Sophie Fontaine, le passé et le présent se confondent. Adepte de photographie argentique, elle donne à ses images un aspect nostalgique et poétique. Contextualisant une de ses photographies, l’artiste raconte à propos de la robe qui y figure et appartenait à sa grand-mère : « je suis émue de donner, à ma modeste façon, une deuxième vie à ce qu’elle a laissé derrière elle ». Plus que le temps, ce sont les générations qui s’entremêlent à travers les autoportraits de la photographe, mais aussi le corps et la nature, l’intérieur et l’extérieur.
@arina.starykh
Chez Arina Starykh, les corps se fondent avec les textures qui les habillent et deviennent des œuvres à part entière. Ses images oscillent entre un monde éthéré et tactile, la jeune femme explorant corporalité et sexualité à travers un regard doux, bienveillant et queer. Créatures quasi angéliques et profondément sensuelles, ses modèles semblent tout droit sorti·es d’un monde rêvé.