« La vie dans les villes », une exposition vue par la photographe Elina Kostabi

13 juillet 2017   •  
Écrit par Fisheye Magazine
"La vie dans les villes", une exposition vue par la photographe Elina Kostabi

Elina Kostabi est une photographe estonienne que nous avons rencontré à Arles. Elle nous a emmené visiter l’exposition de Michael Wolf, La vie dans les villes présentée – dans le cadre des Rencontres de la Photographie – à l’Église des Frères prêcheurs jusqu’au 27 août prochain.

Fisheye : Pourquoi avoir choisi cette exposition ?

J’aime beaucoup les installations, notamment les œuvres suspendues qui sont très impressionnantes. Je pense que l’accrochage, de manière générale, permet de rendre les photographies plus compréhensibles. Je veux dire, tout le monde prend des photos tout le temps. La photographie est l’art le plus proche des gens. Et je trouve que cette exposition en particulier permet d’ouvrir le regard et de considérer autrement l’approche quotidienne de la photographie.

The Real Toy Story, 2004, © Michael Wolf. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

The Real Toy Story, 2004, © Michael Wolf. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Quand as-tu découvert le travail de Michael Wolf ?

J’ai découvert Michael Wolf à travers Tokyo compression  et, à cause de la candeur de cette série, j’ai cru qu’il s’agissait du premier travail d’un jeune photographe [rires]. Ces images m’ont beaucoup émue et en me renseignant sur leur auteur, j’ai appris qu’en réalité Michael Wolf était un photojournaliste. C’est encore une raison pour laquelle il m’inspire beaucoup. Je pense qu’aujourd’hui la frontière entre le documentaire, le reportage et les beaux-arts devient étroite. C’est assez évident dans le travail de Michael Wolf et j’aime cette intelligence qu’il a, de montrer des images esthétiquement très belles, tout en délivrant un message très fort et très actuel.

Qu’est-ce qui t’inspire dans son travail ?

Je considère Michael Wolf comme l’une de mes principales inspirations parce que j’admire sa manière de raconter des histoires. Il a une méthodologie très rigoureuse. En même temps, en photographiant beaucoup l’extérieur, il est très proche des gens et ses images sont chargées d’émotions. Transparent City est un bon exemple. Il a réalisé au téléobjectif et ces vues géantes de buildings paraissent dépersonnalisées. Pourtant lorsqu’on s’approche des oeuvres, on s’aperçoit qu’elles recèlent de dizaines de détails très touchants.

De quelle manière son travail influence-t-il le tiens ?

Je travaille beaucoup à la campagne, car je m’intéresse aux gens qui adoptent des modes de vie alternatifs, loin des villes – contrairement à Michael Wolf. Mais je crois que nos images, si elles sont très différentes, expriment cette même idée d’une fragilité touchante, qui surplombe les scènes de vie, de routine qui sont photographiées.

Architecture of Density, 2005-2009, © Michael Wolf. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Architecture of Density, 2005-2009, © Michael Wolf. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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