L’adolescence de Kristina Rozhkova : entre sexualité et naïveté

31 décembre 2021   •  
Écrit par Ana Corderot
L'adolescence de Kristina Rozhkova : entre sexualité et naïveté

« De manière générale, je m’intéresse à la photographie conceptuelle. Je crois que l’intensité et l’agressivité de mes prises de vues font partie intégrante de mon style ». C’est ainsi que Kristina Rozhkova introduit son approche du médium. Installée à St-Petersbourg — où elle suit des cours d’art à l’école Fotografika −, l’artiste russe de 25 ans développe une œuvre abrupte à l’esthétique incisive, dépourvue de retouches. Dans son dernier projet, intitulé The Bliss of Girlhood — ou Girls −, elle examine le passage de l’enfance à l’âge adulte. Elle interroge cet entre-deux, cette zone latente, parfois floue, où les états d’esprit et les corps muent au diapason, où la puberté s’impose et où les désirs de chairs sont clandestins. Ici, elle s’amuse à juxtaposer des thématiques opposées : sujets naïfs et juvéniles sont mêlés à des éléments érotiques, crus, voire violents. « Le thème de “Girls” est plutôt de pouvoir attraper et réexaminer ce moment liminal que j’ai moi-même dépassé. Cette série est une tentative d’aller au cœur de la vitalité en tant que concept, d’examiner la vie sous toutes ses formes. L’“enfance” et la “félicité” convergent avec la “sexualité agressive” et l’“inquiétude”  » explique-t-elle. Si l’approche de Kristina Rozhkova interroge autant qu’elle perturbe, elle parvient néanmoins à insuffler l’idée que nous sommes faits de contradictions, et que c’est précisément cela qui nous rend fascinants.

© Kristina Rozkhova© Kristina Rozkhova

© Kristina Rozkhova

 

 

© Kristina Rozkhova© Kristina Rozkhova

 

© Kristina Rozkhova© Kristina Rozkhova

 

© Kristina Rozkhova

© Kristina Rozkhova© Kristina Rozkhova

© Kristina Rozkhova

 

© Kristina Rozkhova© Kristina Rozkhova

 

© Kristina Rozkhova

 

© Kristina Rozkhova© Kristina Rozkhova
© Kristina Rozkhova

© Kristina Rozhkova

Explorez
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
Berceau de Moïse (Reine de la nuit), Guyane, 2025 © Sylvie Bonnot, courtesy Hangar Gallery, Brussels
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les événements photographiques abondent à Paris. Voici un tour d’horizon des festivals, foires et...
16 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Boby
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
15 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
© Ian Cheibub
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
C’est l’heure du récap ! Entre la parution d’un nouvel ouvrage, la sortie du numéro #74 et celle d’un épisode de Focus, la semaine a été...
09 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
© Chloé Azzopardi / Fisheye Gallery
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
Du 13 au 16 novembre 2025, les yeux des amateurs de photographie seront tournés vers Paris Photo. La foire internationale se tiendra de...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
Il y a 2 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Rondônia (Comment je suis tombé amoureux d’une ligne), 2023 © Emilio Azevedo
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Présentée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain et au musée du Quai Branly, l'exposition Rondônia. Comment je suis tombé amoureux...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Milena III
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
The root of all that lives, 2020 © Tyler Mitchell. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
Jusqu’au 25 janvier 2026, la Maison européenne de la photographie présente la première exposition personnelle de Tyler Mitchell en...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
© Guénaëlle de Carbonnières
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
Jusqu’au 1er février 2026, le musée des Arts décoratifs de Paris vous invite à découvrir Dans le creux des images. Cette exposition...
19 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet