Les images de Stefanie Moshammer s’inspirent d’expériences personnelles et de phénomènes sociaux, à la recherche d’un équilibre entre humour et horreur, légèreté et obscurité. Les photos publiées ici sont issues de la série Each Poison, A Pillow (2021- 2023) qui associe récits fictifs et subjectifs. À 8 ans, la photographe écrit une lettre au Père Noël en lui demandant de guérir sa mère de son addiction à l’alcool. C’est cet épisode qui donne naissance à la série, qu’elle compose ensuite avec elle, utilisant leur histoire personnelle pour aborder un sujet rarement traité : l’alcoolisme chez les femmes. « Lorsque la vie s’effiloche, nous nous efforçons de la reconstruire à partir des profondeurs, mais elle ne cesse jamais de refléter le passé. Ce passé devient une recréation superposée de couches de souvenirs et de cicatrices qui perdurent », analyse la photographe pour expliquer Nowadays, 2022, le cliché de pomme publié en une de notre dernier numéro. Each Poison, A Pillow avait été présenté en juin dernier au Musée Jenisch Vevey, en Suisse, aux côtés des autres projets lauréats du Grand Prix Images Vevey 2021/2022. Le travail de Stefanie Moshammer se déploie à travers plusieurs médias : photographies, images en mouvement, textes, installations, éléments textiles et livres. Diplômée en design textile de l’école de mode de Vienne, Stefanie Moshammer obtient une licence en design graphique et photographie à l’université d’art et de design de Linz, en Autriche. Elle suit également un cursus en narration visuelle à l’école danoise des médias et du journalisme, et étudie durant un an l’anthropologie sociale et culturelle. Elle reçoit de nombreux prix et récompenses, son travail est présenté dans plusieurs publications internationales. Elle expose dans des galeries et des musées en Europe, aux États-Unis et en Asie, notamment à Fotografiska New York, Gyeonggi Museum of Modern Art South Korea, Foam Photography Amsterdam ou encore au Kunst Haus Wien.
Le passé artificiel de Stefanie Moshammer
© Stefanie Moshammer
À lire aussi
© Stefanie Moshammer
Disponible dans les kiosques, le dernier numéro de Fisheye, intitulé Ressource, donne à voir, par l’image, les signaux évocateurs de…
« Pendant une période difficile, je me suis réfugié dans l’alcool. Je me noyais, chaque jour, dans la boisson. Comme j’avais des…
Explorez
©Alexa Brunet / Grande commande photojournalisme
Du 9 mai au 3 novembre 2024, l'espace culturel dédié à l’Image et l’Environnement Zone i accueille Être là, une exposition collective de...
© Lars Dyrendom, Polar Bear (2024) / Courtesy of Circulation(s)
Né au Danemark et résidant désormais en Suède, Lars Dyrendom se concentre sur les rapports des humains à leur environnement. Polar Bear...
© Albert Kahn
Jusqu’au 30 décembre, le musée Albert Kahn présente une exposition de photographies du philanthrope, qui met en lumière sa passion pour...
© Ana Núñez Rodríguez
Aujourd’hui encore, l’extraction de cette pierre charrie de nombreuses croyances et légendes. C’est ce qui a captivé Ana Núñez Rodríguez...
Nos derniers articles
Voir tous les articles
© Jean Ranobrac, modèle : Cody, série Men on Canvas
La communauté LGBTQIA+ s’est emparée de la photographie dès son invention, au 19e siècle. Le médium s’impose comme un support de...
© Ame Blary
Artiste, queer et militant, Ame Blary photographie les transitions et les retours à soi dans une prose visuelle où la douceur est...
©Alexa Brunet / Grande commande photojournalisme
Du 9 mai au 3 novembre 2024, l'espace culturel dédié à l’Image et l’Environnement Zone i accueille Être là, une exposition collective de...
© Yoriyas
Breakdancer, photographe, vidéaste et chorégraphe, le Marocain Yoriyas (Yassine Alaoui Issmaili) nous propose avec Casablanca. Not The...