Le sport à l’honneur de la nouvelle édition du festival l’Œil urbain !

05 avril 2024   •  
Écrit par Milena III
Le sport à l'honneur de la nouvelle édition du festival l'Œil urbain !
Le siège de la Compagnie nationale d'assurance à Mossoul par l'architecte Irakien Rifat Chadirji. 2018 © Charles Thiefaine / Courtesy of Festival l'Œil urbain
Titus Nihi Kinimaka. Hawaiian surf legend. Plaque collodion 20 x 25 cm © Bernard Testemale / Courtesy of Festival l’Œil urbain
Mexico City. Jeux olympiques. Les athlètes américains manifestent contre la discrimination raciale en levant le poing. 1968. © Raymond Depardon / Magnum Photos / Courtesy of Festival L’Œil urbain

Du 6 avril au 11 mai prochain à Corbeil-Essonnes, l’Œil urbain revient pour une 12e édition. Fidèle à sa ligne éditoriale accordant une place forte à la photographique documentaire, ce rendez-vous francilien désormais incontournable interroge cette année le sport dans toutes ses dimensions.

Intitulée « La Flamme », la nouvelle édition à venir du festival l’Œil urbain convoque « le sport comme arme politique, écologique, de résistance, de résilience, d’engagement et de combat » – peut-on lire dans la présentation de l’évènement – en écho avec l’actualité française. Et qui de mieux que la légende Raymond Depardon pour constituer l’invité d’honneur de cette édition focalisée sur le sport, puisque le photographe reporter est à l’origine de nombreuses images gravées dans l’histoire de la discipline ? Entre autres, les visiteurices pourront parcourir des trésors d’archives du photographe, comme celle de l’athlète américain Bob Beamon, médaillé d’or du saut en longueur protestant contre la discrimination raciale aux États-Unis en serrant le poing à Mexico, en 1968 – reprise pour l’affiche du festival.

Suivant le rituel, chaque année, un·e artiste résident·e est convié·e à livrer sa vision de la commune accueillant le festival, puis le restitue à l’occasion d’une exposition dédiée. Cette fois, c’est le photographe Cyril Zannettacci, de l’Agence VU’, qui œuvrera à cette occasion. À travers de nombreux portraits des clubs associatifs de la ville, l’artiste mélange diverses personnalités du monde sportif avec le territoire urbain de Corbeil-Essonnes.

Documenter les mille facettes du sport

Grande particularité, l’Œil urbain accorde au genre documentaire toute la place qu’il mérite. Ce faisant, le festival s’inscrit dans une large interrogation sur le monde dans lequel nous vivons, en abordant notamment les thématiques de la migration, de la santé ou de l’écologie, dans une perspective sociale, mais aussi intime. Aux côtés des archives des Jeux Olympiques de Raymond Depardon, l’on pourra découvrir les œuvres de Bernard Testemale, qui immortalise la communauté hawaiienne du surf dans toute sa variété. Les visiteurices auront donc l’occasion d’en apprendre davantage sur cette pratique à l’histoire mouvementée – et dont la présence est aujourd’hui toujours controversée aux Jeux Olympiques.

Avec son projet Ludivine : figures imposées, figures libres, Nathalie Champagne, quant à elle, questionne le milieu sportif comme lieu où peuvent s’exercer des violences sexistes et sexuelles, mais rend également compte de la possibilité de résilience que celui-ci peut offrir. Elle s’intéresse plus particulièrement à la manière dont une athlète de roller artistique, Ludivine, vit sa dernière saison sportive. De nombreux·ses autres talents photographiques seront mis·es en avant par le festival, comme Laurence Kourcia, captivée par la jeunesse et le breakdance, ou Charles Tiefaine, qui raconte le bodybuilding après la fin de la guerre en territoire irakien. Une manifestation placée sous le signe de la flamme olympique, qui promet donc d’être passionnante, et qui n’est à rater sous aucun prétexte !

Portrait aux éclats de lumière, Rennes, 2022 © Nathalie Champagne / Courtesy of Festival l’Œil urbain
Des jeunes de Mossoul rentrent chez eux après une partie de Football, 2018. © Charles Thiefaine / Courtesy of Festival l’Œil urbain
Entraînement au Palais de Tokyo. Aniss, a fondé son crew pour vivre sa passion, donner des cours de breakdance aux enfants du quartier et organiser des battles. Il veut mettre en lumière les vecteurs de cohésion social et d’intégration que sont l’art et le sport. Paris, Ile-de-France, France. © Laurence Kourcia / Courtesy of Festival l’Œil urbain
SKATE BOARD 1950/60. © Bernard Testemale / Courtesy of Festival L’Œil urbain
À lire aussi
Vivre autrement, loin du consumérisme, Juliette Pavy à L'Œil Urbain
Vivre autrement, loin du consumérisme, Juliette Pavy à L’Œil Urbain
Entre recherche d’un bonheur pur et désir d’éloignement de la société de consommation, Juliette Pavy livre une vision fantasmagorique des…
10 avril 2023   •  
Écrit par Cassandre Thomas
L'Œil urbain met à l'honneur la Grande-Bretagne
L’Œil urbain met à l’honneur la Grande-Bretagne
Au cœur de la septième édition du Festival l’Œil urbain ? Le Brexit et la Grande-Bretagne. Une thématique brûlante qui réunit une dizaine…
10 mai 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
L'œil urbain : une traversée indispensable
L’œil urbain : une traversée indispensable
Traversée. Voici le fil rouge de la 6ᵉédition 2018 du festival photographique L’œil urbain qui se tiend, jusqu’au 20 mai, dans plusieurs…
18 avril 2018   •  
Écrit par Anaïs Viand
Explorez
5 événements photo à découvrir ce week-end
Rikka, la petite Balinaise, Fernand Nathan, Paris, 1956 © Dominique Darbois, Françoise Denoyelle.
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
29 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Victor Gassmann : « Je crois en la matière »
Affiche Pictorial Service rue de la Comete 1950 © Archives Picto
Victor Gassmann : « Je crois en la matière »
Arrière-petit-fils de Pierre Gassmann, Victor Gassmann veille sur l’héritage de Picto, laboratoire emblématique qui a façonné le tirage...
27 novembre 2025   •  
Écrit par Fabrice Laroche
Les images de la semaine du 17 novembre 2025 : portraits du passé et du présent
I Saw a Tree Bearing Stones in Place of Apples and Pears © Emilia Martin
Les images de la semaine du 17 novembre 2025 : portraits du passé et du présent
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les photographes de Fisheye dépeignent différentes réalités. Certains puisent leur inspiration...
23 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Sandra Eleta
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
22 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Nos derniers articles
Voir tous les articles
La sélection Instagram #535 : surfaces texturées
© Laura Barth / Instagram
La sélection Instagram #535 : surfaces texturées
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine explorent la matérialité de la photographie. Du papier aux émulsions, en passant...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Marie Baranger
Twin Peaks, ambiguïté et nature morte : dans la photothèque de Stan Desjeux
Si tu devais ne choisir qu’une seule de tes images, laquelle serait-ce ? © Stan Desjeux
Twin Peaks, ambiguïté et nature morte : dans la photothèque de Stan Desjeux
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les artistes des pages de Fisheye reviennent sur les œuvres et les...
01 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #567 : Himanshu Vats et Grant Harder
© Grant Harder
Les coups de cœur #567 : Himanshu Vats et Grant Harder
Himanshu Vats et Grant Harder, nos coups de cœur de la semaine, explorent la nature, et les liens qu’elle entretient avec les humains. Le...
01 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les images de la semaine du 24 novembre 2025 : héritage, métamorphose et nature
Anish © Arhant Shrestha
Les images de la semaine du 24 novembre 2025 : héritage, métamorphose et nature
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye vous parlent d’héritage et de métamorphoses, et vous offrent même une autre...
30 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet