Les coups de cœur #249

12 août 2019   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #249

Si les univers artistiques de Mip Pava et Mélanie Challe sont différents, les deux artistes s’intéressent toutes deux à la notion de perception. Voici les coups de cœur de la semaine.

Mip Pava

Éducatrice de profession, Paméla Lefebvre, alias Mip Pava, photographe de 36 ans installée à Rennes, pratique le 8e art depuis cinq ans. Adepte de l’argentique comme du numérique, elle réalise des projets poétiques, sortes de récits visuels délicats. « J’essaie de traduire en image la sensibilité de ce que je vis, perçois et ressens », confie-t-elle. Dans sa série Au royaume du pélican, l’artiste s’est intéressée à l’enfance. « Ce projet est construit comme un conte sans paroles, un récit onirique qui illustre cette période de la vie », précise l’auteure. Tantôt réalistes, tantôt métaphoriques, les images de Mip Pava brouillent les frontières entre les mondes et invitent l’imaginaire dans le quotidien. En jouant avec les contrastes et l’intemporalité du noir et blanc, elle construit un univers merveilleux. Un bel hommage à l’innocence et à la perception d’un enfant.

© Mip Pava

© Mip Pava© Mip Pava

© Mip Pava

© Mip Pava

Mélanie Challe

Mélanie Challe, 37 ans, photographe et vidéaste, habite à Paris, et partage son temps entre le travail de commande et ses projets personnels. Il y a 13 ans, après un master en marketing, elle a refusé un CDI et une situation très confortable pour partir en Australie. « Je me suis formée en assistant des photographes et j’ai exposé une première série. Cela m’a encouragé à poursuivre », se souvient-elle. Pour l’artiste, la photographe est un langage pour exprimer l’indicible. « Mon approche photographique se tourne sur la notion d’intériorité et de mouvement. Chaque série a une approche chorégraphique du modèle ou de moi même, avec un rapport à l’espace, au mouvement et à la séquence. Le corps est toujours présent au sens propre ou figuré », explique-t-elle. L’artiste aime expérimenter et jouer sur les décalages pour questionner ce qui est généralement admis. Très souvent, elle travaille à partir d’un protocole. « Je répète un geste simple et singulier, pour arriver à un équilibre », explique-t-elle. Sa série Vision intérieure, en est un parfait exemple. « Comment percevoir l’autre et le monde ? Comment le regard d’autrui se saisit du nôtre ? Le spectateur devient différemment sensible aux autres sens, au langage corporel et à l’environnement de la personne photographiée. Du côté du sujet photographié, privé de son outil visuel, les réactions sont multiples, du repli sur soi à l’ouverture enjouée. Le protocole offre une place privilégiée à l’imaginaire, à l’intériorité, à la spiritualité », précise-t-elle.

© Mélanie Challe© Mélanie Challe

© Mélanie Challe© Mélanie Challe

© Mélanie Challe

Explorez
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
Berceau de Moïse (Reine de la nuit), Guyane, 2025 © Sylvie Bonnot, courtesy Hangar Gallery, Brussels
Les images de la semaine du 10 novembre 2025 : ébullition photographique 
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les événements photographiques abondent à Paris. Voici un tour d’horizon des festivals, foires et...
16 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 événements photo à découvrir ce week-end
© Boby
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
15 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
© Ian Cheibub
Les images de la semaine du 3 novembre 2025 : les actualités de Fisheye
C’est l’heure du récap ! Entre la parution d’un nouvel ouvrage, la sortie du numéro #74 et celle d’un épisode de Focus, la semaine a été...
09 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
© Chloé Azzopardi / Fisheye Gallery
Paris Photo 2025 célèbre la photographie au Grand Palais
Du 13 au 16 novembre 2025, les yeux des amateurs de photographie seront tournés vers Paris Photo. La foire internationale se tiendra de...
05 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
The root of all that lives, 2020 © Tyler Mitchell. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Gagosian
À la MEP, Tyler Mitchell joue avec les codes du portrait formel
Jusqu’au 25 janvier 2026, la Maison européenne de la photographie présente la première exposition personnelle de Tyler Mitchell en...
Il y a 3 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
© Guénaëlle de Carbonnières
Au musée des Arts décoratifs, Guénaëlle de Carbonnières exhume la mémoire
Jusqu’au 1er février 2026, le musée des Arts décoratifs de Paris vous invite à découvrir Dans le creux des images. Cette exposition...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Loose Fist : une cartographie de la masculinité par Arhant Shrestha
Adarsh © Arhant Shrestha
Loose Fist : une cartographie de la masculinité par Arhant Shrestha
À la librairie 7L, le photographe népalais Arhant Shrestha présente Loose Fist, livre et exposition issus d’un long travail de...
18 novembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
La sélection Instagram #533 : au pays des mots
© Simon Phumin / Instagram
La sélection Instagram #533 : au pays des mots
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine se plongent dans les livres et les univers composés de mots. Ouvrages, magazines...
18 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger