Les coups de cœur #259

21 octobre 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
Les coups de cœur #259

Aurélie Monnier et Arthur Chauwin ne cessent d’arpenter le monde, en quête de sens et de sensible. Aujourd’hui, le 8e art leur est indispensable. Voici nos coups de cœur #259.

Aurélie Monnier

« Dans les choses simples du quotidien, j’essaie de chercher la poésie, de traquer les signes invisibles, de ressentir l’esprit d’un lieu ou des choses environnantes… J’attends et j’atteins une sorte d’alignement fugace et fragile, que je ressens comme une invitation, presque un privilège. Une sensation de perméabilité et de porosité qui m’inscrit dans le lieu et l’instant. Je vois la photographie comme une zone de transfert entre l’intérieur et l’extérieur, annonce Aurélie Monnier, 33 ans. J’ai commencé à photographier durant mon enfance, en suivant les pas de ma mère, photographe de métier. J’ai découvert le medium avec et au travers de ses images et j’ai été vite fascinée par le procédé argentique ». Installée dans un petit village de l’Ain, au milieu des collines et des forêts, cette artiste autodidacte associe la marche au 8e art. « Je passe beaucoup d’heures de ma vie à arpenter et découvrir de nouveaux endroits. C’est dans la nature que je me sens le plus sereine et à ma place. Tous ses signes parfois imperceptibles ont une valeur très précieuse », confie-t-elle. Si l’environnement occupe une place très importante dans son travail, elle explore les relations que l’homme noue avec lui. Sa série Miscellanées rassemble des images réalisées ces dix dernières années, et constituent des talismans contemplatifs. Un travail à (re)découvrir au Bal, à Lyon jusqu’au 23 novembre.

© Aurélie Monnier

© Aurélie Monnier © Aurélie Monnier

© Aurélie Monnier© Aurélie Monnier

© Aurélie Monnier

Arthur Chauwin

Arthur Chauwin alias Arfer a 18 ans et étudie à Paris, à l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI). « Je suis avant tout sensible au piano et à la musique en général. Je ne me considère pas photographe. La photographie argentique s’est faufilée progressivement dans mon existence pour figer des instants que je percevais comme sensibles et d’une subtilité trop rare. Je pense avoir commencé la photographie par amour pour l’éphémère. J’aime capter la sincérité des choses », confie le jeune artiste qui conçoit le 8e art comme comme une « sorte de continuité de l’observation ». Ce dernier a recourt au noir et blanc qui, selon lui, retranscrit davantage l’essence des personnes et des choses. « Je déteste le coloriage depuis l’enfance. Le noir et blanc m’évoque un saisi sur le vif, sans édulcorants visuels. Il apporte une élégance naturelle au sujet, lui témoigne un respect, un honneur retrouvé, ou une humilité fine. Le noir et blanc a cette faculté de couvrir un spectre d’expression extrêmement large. L’essentiel en un unique dégradé. Une éloquence sans mots. Je pense que le noir et blanc est un médium en lui-même qu’il tient d’apprivoiser. Il intègre une certaine poésie difficile à retranscrire exhaustivement avec des mots ». Souvenirs, moments de tendresse, ou petits plaisirs quotidiens, les images d’Arthur Chauwin éveillent toujours un sentiment, une émotion.

© Arthur Chauwin

© Arthur Chauwin

© Arthur Chauwin© Arthur Chauwin

© Arthur Chauwin

© Arthur Chauwin

Image d’ouverture © Arthur Chauwin

Explorez
Flore Prébay : De deuil et de papier
Iceberg, de la série Deuil blanc © Flore Prébay
Flore Prébay : De deuil et de papier
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery présente Deuil blanc, de Flore Prébay, dans le cadre des Rencontres photographiques...
09 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Polaraki : une collection de polaroids d'Araki sort d'un appartement parisien
Sans titre, Araki Nobuyoshi 1990 -2024 © Nobuyoshi Araki © Musée Guimet, Paris, Nicolas Fussler
Polaraki : une collection de polaroids d’Araki sort d’un appartement parisien
Jusqu'au 12 janvier 2026, le musée des arts asiatiques - Guimet accueille une collection foisonnant de polaroids, issue de l’œuvre du...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
© Anna Prudhomme
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
Julie Brochard et Anna Prudhomme, nos coups de cœur de la semaine, ont puisé l’inspiration dans la maison de leurs grands-parents. La...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
© Nick Prideaux
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
Dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison de la Chapelle, au cœur de la Provence, Nick Prideaux a imaginé Grace Land. À...
04 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Voyage au centre de la terre brésilienne
Périphérie de São Paulo, 2020 @Vincent Catala
Voyage au centre de la terre brésilienne
Comment représenter un pays de façon juste et nuancée, loin des clichés véhiculés autour de ce dernier ? L’impressionnant Île-Brésil de...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Prix Photographie & Sciences : Julien Lombardi et Richard Pak exposent à la Villa Pérochon
Inframundo, de la série Planeta, 2024 © Julien Lombardi
Prix Photographie & Sciences : Julien Lombardi et Richard Pak exposent à la Villa Pérochon
Du 11 octobre 2025 au 21 février 2026, la Villa Pérochon devient théâtre de sciences, présentant les travaux de Julien Lombardi, lauréat...
Il y a 6 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
15 séries qui célèbrent l'automne
15 séries qui célèbrent l’automne
Le soleil se fait de plus en plus discret, les feuilles commencent doucement à changer de couleur, quitter sa couette le matin se fait de...
09 octobre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Flore Prébay : De deuil et de papier
Iceberg, de la série Deuil blanc © Flore Prébay
Flore Prébay : De deuil et de papier
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery présente Deuil blanc, de Flore Prébay, dans le cadre des Rencontres photographiques...
09 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger