Avec tendresse et inventivité, nos coups de cœur #292, Nicolas Hrycaj et Pascal Laco font le portrait de deux territoires découverts en voyage : Bombay et Marseille.
Nicolas Hrycaj
Photographe et chef opérateur, Nicolas Hrycaj a découvert le 8e art dans sa jeunesse, par l’intermédiaire de sa mère. « Elle m’a mis son vieux boîtier argentique dans les mains, j’ai beaucoup aimé le processus et ce qui en sortait », se souvient-il. Fasciné par la lumière et ses variations, l’artiste se fie à son intuition pour forger des images fortes, et expérimenter tout en se laissant bercer par les rayons lumineux. On Shadows and Trees, série contemplative, est née à Bombay. « C’est une ville remplie d’arbres. Je me suis rendu compte du plaisir que j’avais à photographier l’ombre des feuillages sur différentes surfaces, et en particulier sur la peau. Cela permettait de mettre sur le même plan l’humain et la nature qui l’entoure, et dont il dépend », raconte l’auteur. Abstrait et élégant, le projet souligne, dans des compositions picturales, l’importance des formes, des couleurs, et de l’osmose entre homme et végétal.
© Nicolas Hrycaj
Pascal Laco
« Je suis tombé amoureux de la photographie par le biais du photojournalisme – c’était dans les années 1990, avec les guerres de Yougoslavie. La force de ces clichés me marquera profondément. Je me suis ensuite nourri de la culture hip-hop, la mode, l’art et l’univers visuel du cinéma »,
raconte Pascal Laco. Aujourd’hui professionnel, l’artiste partage son temps entre commandes et travaux plus personnels. Marseille Vie s’inscrit dans cette seconde catégorie. « C’est une ode à la cité phocéenne, confie-t-il. Trois jours à la photographier en février dernier, avec mon Ricoh GR, pour un résultat en forme de planches avec énormément d’images et des heures passées en immersion musicale, face à l’écran, à la recherche d’un environnement visuel cohérent. » Entre flous artistiques, instants intimes et scènes surréalistes, Pascal Laco signe un portrait charmant de la métropole.
© Pascal Laco
Image d’ouverture : © Pascal Laco