Les coups de cœur #323

11 janvier 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #323

Nos coups de cœur #323, Jimmy Beunardeau et Julien Mazille photographient tous deux la rue. Le premier capture un festival emblématique de Taïwan, et le second, le charme des rues de Lyon.

Jimmy Beunardeau

Photographe indépendant représenté par l’agence Hans Lucas, Jimmy Beunardeau partage sa vie entre la France et Taïwan. « Là-bas, je mène plusieurs travaux au long cours, et je réalise des reportages pour la presse. Chaque événement lié aux cultures ancestrales de ce pays est une occasion pour moi de partager un peu son histoire passionnante », précise-t-il. En décembre 2020, il capture King Qinshan, l’un des plus grands festivals taoïstes du territoire. « Celui-ci s’est tenu loin de toute préoccupation liée à la Covid-19, puisque la pandémie y a été jugulée de manière exemplaire », ajoute-t-il. Un événement consacré au Roi Qinshan, un dieu protégeant les habitants des fléaux et catastrophes. « La légende veut que le Roi envoie ses généraux en voyage nocturne pour inspecter les lieux, récompenser les bonnes actions, punir le mal et attraper les esprits qui font souffrir le peuple pour les purifier. Si autrefois l’atmosphère de la déambulation était solennelle et calme, aujourd’hui elles sont plus vivantes – jusqu’à atteindre leur paroxysme cette année avec plus de feux d’artifice et de pétards que jamais ! », raconte l’auteur. Une manifestation évoquant les joies d’une époque plus légère.

© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas

© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas

© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas

© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas

© Jimmy Beunardeau / Hans Lucas

Julien Mazille

« La street photography est une bonne école pour apprendre à manipuler le médium, car c’est une voie très exigeante. Par définition, on ne contrôle ni la lumière ni la scénographie. Il faut donc apprendre à faire corps avec son appareil photo, à cadrer rapidement, à se déplacer vite pour obtenir le maximum d’une scène. Et on doit aussi développer des qualités essentielles : la patience, la sérendipité, la compassion… »

, déclare Julien Mazille. Né en 1993 au Cameroun, ce photographe réside aujourd’hui à Lyon, où il ne cesse de capturer la vie urbaine. C’est en 2018 que l’auteur tombe amoureux du 8e art, encore découvrant l’œuvre de Joshua K. Jackson. Rapidement, il s’intéresse aux « maîtres de la couleur : Saul Leiter, Harry Gruyaert, ou encore Ernst Haas », et pratique inlassablement, dans les rues de la ville des lumières. « Le terme “artless” est celui qui décrit le mieux mon approche photographique : j’essaie d’être le plus instinctif possible. Je ne force rien. Seule l’émotion compte, et l’on ne peut être touché que si on est absolument disponible », explique-t-il. En jouant avec les clairs-obscurs, et la dimension insolite du quotidien, l’auteur capte avec dextérité le charme de son environnement.

© Julien Mazille

© Julien Mazille

© Julien Mazille© Julien Mazille

© Julien Mazille © Julien Mazille

© Julien Mazille

Image d’ouverture : © Julien Mazille

Explorez
Les images de la semaine du 23 juin 2025 : queers, chimères et collectionneurs d'images
© Agathe Baur / Instagram
Les images de la semaine du 23 juin 2025 : queers, chimères et collectionneurs d’images
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye ont été façonnées par des récits de genre, de sexualité, de figures...
29 juin 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
19 livres photo pour célébrer le mois des fiertés
© Manbo Key.
19 livres photo pour célébrer le mois des fiertés
À l'occasion du mois des Fiertés, nous avons sélectionné une série d’ouvrages photographiques consacrés à la communauté LGBTQIA+....
27 juin 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Focus #79 : pour Rose Mihman, la beauté est picturale
05:59
Focus #79 : pour Rose Mihman, la beauté est picturale
C’est l’heure du rendez-vous Focus ! En pleine préparation de l’exposition Sous les paupières closes, présentée à la Fisheye Gallery...
25 juin 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
PMA : Valentine de Villemeur et son combat pour être mère
© Valentine de Villemeur
PMA : Valentine de Villemeur et son combat pour être mère
Dans I’ve Always Wanted to Be a Mom, Valentine de Villemeur se livre pour la première fois à une approche autobiographique. Comme son...
25 juin 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
La sélection Instagram #513 : les yeux dans les yeux
© Miriana Corabi / Instagram
La sélection Instagram #513 : les yeux dans les yeux
À travers des autoportraits, des photographies de leurs proches et d'inconnu·es, les artistes de notre sélection Instagram de la...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Lucie Donzelot
À la découverte du regard enfoui de Nicole Lala
© Nicole Lala
À la découverte du regard enfoui de Nicole Lala
Restée dans l’ombre toute sa vie, Nicole Lala fut pourtant une photographe majeure du quotidien, du sensible, de l’invisible. Du 16...
30 juin 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
5 coups de cœur qui inspirent les vacances d'été
© Diane Desclaux
5 coups de cœur qui inspirent les vacances d’été
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
30 juin 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 23 juin 2025 : queers, chimères et collectionneurs d'images
© Agathe Baur / Instagram
Les images de la semaine du 23 juin 2025 : queers, chimères et collectionneurs d’images
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye ont été façonnées par des récits de genre, de sexualité, de figures...
29 juin 2025   •  
Écrit par Marie Baranger