« Je suis très romanesque. Chaque image que je capture contient quelque chose de mon monde émotionnel, rempli d’un désir d’élucider des mystères. Si je devais décrire ma pratique en un mot ? L’évasion », affirme Nora Hollstein. Photographe et éditrice photo, l’artiste vit du 8e art depuis Berlin, sa ville adoptive. Bercée par des inspirations éclectiques, l’auteur reste attachée aux détails et aux objets de notre quotidien. « Dévoiler les choses au plus près de nous, mettre en lumière ce que l’on ne peut voir à l’œil nu, donne un certain pouvoir. Cela rend le spectateur davantage curieux », explique-t-elle. Dans sa dernière série en cours LO − qu’elle souhaite faire évoluer en un ouvrage − elle aborde la notion de « Limerence », inventée par la psychologue américaine Dorothy Tennov en 1979. « Ce terme décrit un état d’esprit involontaire qui passe d’une attirance romantique pour une autre personne à un besoin irrésistible et compulsif d’obtenir la réciprocité de ces sentiments. Mon projet explore ce phénomène via mon expérience personnelle. Il étudie également la possibilité d’être une personne limpide », dévoile-t-elle. Dans ses natures mortes, Nora Hollstein fige des instants à l’aura mystique, où tout n’est que chaleur et émotion. Tour à tour, ses créations nous transportent au cœur de songes teintés d’ivresse et de flammes amoureuses. Nora Hollstein signe la couverture de notre dernier numéro #53 Égnimes, disponible en kiosque et sur le store.
© Nora Hollstein