S’échapper de Manchester et souffler, enfin. A la fin de sa dernière année de licence en photographie, Natalie Wardle a eu besoin de changer d’air. Elle s’est rendue à Lisbonne avec, dans son boitier, une pellicule périmée.
“Cela faisait des années que je n’avais pas pu réaliser une série sans impératif et sans pression. Ces photos marquent la fin de mes études, une parenthèse paisible avant de retourner dans le tumulte. Mes photos sont très simples et tournent beaucoup autour de l’eau et du ciel mais cela reflète l’apaisement et la liberté que j’ai ressenti dans ce séjour.”
Intéressée par la photographie depuis son plus jeune âge, Natalie reconnaît volontiers que son travail est souvent personnel et auto-centré. A travers ses clichés, elle aime faire planer l’incertitude sur le contexte dans lequel est prise une photo, et laisser place à l’imagination, à l’inconnu.
Comme sur cette photo de la ville qu’elle affectionne particulièrement, où au-dessous de fanions colorés apparaissent des mains mais aucun visage: “Cette image reflète assez bien l’atmosphère des rues portugaises: on ressent l’excitation qui envahit Lisbonne l’été.”
En voyage, l’artiste ne cherche pas à imiter le travail d’autres photographes qu’elle admire et se laisse plutôt guider par son ressenti.
“Depuis mon retour à Manchester, j’ai repris mon vieil appareil entre les mains pour documenter ma vie et celle de mes proches. En veillant bien à utiliser une pellicule hors d’âge afin que le résultat soit plus amusant.”
La jeune photographe tient un blog où se mêlent clichés surréalistes et scènes du quotidien prises à l’argentique.
Propos recueillis par Hélène Rocco
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