Pour sa deuxième édition, le Prix photographie et Sciences 2022 – dont Fisheye est partenaire – a récompensé Manon Lanjouère et son regard poétique et politique sur la pollution des océans.
Ce samedi 15 octobre, la photographe Manon Lajouère a été récompensée par le Prix Photographie et Sciences. Organisé conjointement par la Résidence 1+2, l’ADAGP, le CNRS, la CASDEN, Stimultania et la Picto Foundation, ce prix souhaitait amener les photographes à se questionner sur la place de l’humain dans son environnement, ainsi que sur les évolutions sociétales contemporaines, en convoquant un dialogue entre art et sciences. Appelé·es à participer, les photographes professionnel·les de la scène française favorisant une photographie d’auteur étaient invité·es à proposer des projets en lien avec ces grands enjeux actuels.
Primée, la série Les Particules, le conte humain d’une eau qui meurt de Manon Lanjouère se lit comme une prophétie apocalyptique, où les planctons ont été remplacés par les matériaux plastiques, mettant en exergue les transformations de l’océan dont l’homme porte la responsabilité : « Huit millions de tonnes de matières plastiques sont déversées dans l’océan chaque année […] Celles-ci se fragmentent en particules de plus en plus petites et forment ensuite des microplastiques qui constituent l’essentiel de la pollution de l’océan. » C’est donc dans ce « théâtre d’activité de la vie sous-marine étouffée » que la photographe a cherché à nous plonger, avec une poésie non-dissimulée. Cette dernière recevra 7000 euros pour finaliser sa série photographique en cours de réalisation et présentera prochainement sa série complétée lors d’une table ronde avec projection à l’ADAGP, puis d’une exposition à Stimultania à Strasbourg.
© Manon Lanjouère, Asterionellopsis glacialis / © @adagp, Paris 2022.