Mickael Jou défie la gravité

05 mars 2015   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Mickael Jou défie la gravité

Mickael Jou a deux passions, la photographie et la danse, qui lui ont inspiré un ambitieux projet.

L’idée qui a inspiré ce projet de Mickael Jou, photographe et danseur berlinois est simple : se prendre en photo une fois par jour pendant un an. Mais sa série 365 Self-Portrait est bien plus complexe qu’il n’y paraît. C’est en effet un projet ambitieux où s’entremêlent deux formes d’expression très différentes: la danse et la photographie. Il ne s’agit pas seulement de penser au cadre, à la lumière ou à la mise en scène: il faut aussi et surtout réfléchir au corps. Comment le mouvoir, le tordre, le contracter ? Le mouvement, ici, est au cœur de l’image. Il nous raconte comme l’idée de ce projet lui est venue à l’esprit:

« Je suis danseur et, à une époque, je dansais pas mal dans les rues de Paris. Or les touristes prenaient beaucoup de photos de mes performances et, parfois, ils me les montraient. Je me suis dit alors que je devais essayer de me prendre en photos aussi. J’ai acheté un appareil photo et j’ai lu le mode d’emploi. »

Et pour arriver à ce résultat, Mickael Jou nous explique :

« En fait j’ai commencé mes 365 autoportraits il y a trois ans déjà, je vais avoir besoin d’encore trois ans pour les finir. Quelques sites Internet disent que j’en fais un par jour. Ça me fait rire puisque j’ai besoin d’à peu près dix heures pour faire une photo. »

Avec un sens aigu de la dramaturgie, Mickael Jou se met en scène dans des poses surprenantes, très travaillées et toujours dans des décors anodins (mais soigneusement choisis). Une gare, un supermarché, un musée, un parc… Autant de lieux qui deviennent les scènes de théâtre de sa propre réalité, où il défie la gravité. Il lui a fallu trois ans pour réaliser ses 177 premiers clichés – chacun d’entre eux exige 10 heures de travail – et selon ce dernier…Il lui faudrait sans doute trois de plus pour terminer sa série.

Retrouvez Mickael Jou sur Flickr, Facebook, Instagram et Twitter.

tumblr_ng644cdmE91rxdmhao1_1280tumblr_nidqw0VOMp1u8ulbvo1_1280tumblr_nidsbxB1YM1u8ulbvo1_1280tumblr_nidsl29gAV1u8ulbvo1_1280tumblr_nidsrmG4l31u8ulbvo1_1280tumblr_nidt39NGbr1u8ulbvo1_r1_1280tumblr_nidtblXtWh1u8ulbvo1_1280tumblr_nidtmm5zjj1u8ulbvo1_1280

© Mickael Jou

Explorez
Les photographes montent sur le ring
© Mathias Zwick / Inland Stories. En jeu !, 2023
Les photographes montent sur le ring
Quelle meilleure façon de démarrer les Rencontres d’Arles 2025 qu’avec un battle d’images ? C’est la proposition d’Inland Stories pour la...
02 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Volcan, clip musical et collages : nos coups de cœur photo d’août 2025
© Vanessa Stevens
Volcan, clip musical et collages : nos coups de cœur photo d’août 2025
Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont...
29 août 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Contenu sensible
Focus #80 : Sofiya Loriashvili, la femme idéale est une love doll
06:31
© Fisheye Magazine
Focus #80 : Sofiya Loriashvili, la femme idéale est une love doll
C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Alors que sa série Only You and Me se dévoilera prochainement sur les pages de Sub #4, Sofiya...
27 août 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
La sélection Instagram #521 : monstres et merveilles
© Jean Caunet / Instagram
La sélection Instagram #521 : monstres et merveilles
Les monstres, les créatures étranges et hors normes sont souvent associés au laid, au repoussant. Les artistes de notre sélection...
26 août 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Marie Baranger
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
Diverses espèces de requins, dont certaines sont menacées d'extinction, tandis que d'autres sont classées comme vulnérables, ont été ramenées à terre à l'aube par des pêcheurs commerciaux au port de Tanjung Luar, le lundi 9 juin 2025, à Lombok Est, en Indonésie. Tanjung Luar est l'un des plus grands marchés de requins en Indonésie et en Asie du Sud-Est, d'où les ailerons de requins sont exportés vers d'autres marchés asiatiques, principalement Hong Kong et la Chine, où les os sont utilisés dans des produits cosmétiques également vendus en Chine. La viande et la peau de requin sont consommées localement comme une importante source de protéines. Ces dernières années, face aux vives critiques suscitées par l'industrie non réglementée de la pêche au requin, le gouvernement indonésien a cherché à mettre en place des contrôles plus stricts sur la chasse commerciale des requins afin de trouver un équilibre entre les besoins des pêcheurs et la nécessité de protéger les populations de requins en déclin © Nicole Tung pour la Fondation Carmignac.
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
La lauréate de la 15e édition du Prix Carmignac vient d’être révélée : il s’agit de la photojournaliste Nicole Tung. Pendant neuf mois...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
RongRong & inri : « L'appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Personal Letters, Beijing 2000 No.1 © RongRong & inri
RongRong & inri : « L’appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Le couple d’artiste sino‑japonais RongRong & inri, fondateur du centre d’art photographique Three Shadows, ouvert en 2007 à Beijing...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Sein und werden Être et devenir. FREELENS HAMBURG PORTFOLIO REVIEWS © Simon Gerliner
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Les expositions photographiques se comptent par dizaines, en France comme à l’étranger. Les artistes présentent autant d’écritures que de...
03 septembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine