La 9e édition d’Images Vevey se tiendra du 7 au 29 septembre 2024. La biennale suisse s’articulera autour d’une problématique contemporaine : le fossé que les nouvelles technologies ont creusé entre le passé et le futur.
Plus que jamais peut-être, le présent est pétri de paradoxes. Si les évolutions technologiques de ces dernières années, accrues par le développement fulgurant des intelligences artificielles, ont donné lieu à un monde hyperconnecté, elles ont également créé des ruptures au sein de nos sociétés. Nos habitudes, nos relations de même que nos idées ont, de fait, été façonnées par ces transformations. « Les fractures entre ce qui a été, ce qui est et ce qui sera s’accélèrent, les contraires se télescopent. Ce monde au futur antérieur génère un sentiment diffus mais omniprésent qui révèle autant l’instabilité et l’enthousiasme ambiants et qui touche tous les champs de la société : la famille, les loisirs, l’éducation, la santé, l’économie, la géopolitique, l’environnement, le climat, la recherche, les communications, les transports, les médias, les traditions, le patrimoine et bien sûr les arts et la photographie », souligne ainsi Stefano Stoll, directeur et commissaire général d’Images Vevey, dans un communiqué.
Entre idéalisation du passé et curiosité de l’avenir
Les questionnements que de tels changements suscitent se trouvent au cœur de la 9e édition d’Images Vevey. Du 7 au 29 septembre, une cinquantaine d’artistes des quatre coins du globe exposeront leurs projets, tous rassemblés autour du thème « (dis)connected ». Le temps de la biennale, la ville de Vevey, située en Suisse, sera alors traversée par un « sentiment de connexion et de déconnexion entre la réalité tangible et le fantasme numérique », annonce l’évènement. Entre l’idéalisation du passé vu sous le prisme de la nostalgie et la curiosité d’un avenir plein de promesses et pourtant incertain, l’ensemble des propositions esquissera ainsi les contours de notre époque. Parmi les œuvres à découvrir se compteront notamment celles de Maisie Cousins, Beni Bischof, Weronika Gęsicka, Gauri Gill, Maria Mavropoulou, Daido Moriyama, Martin Parr ou encore Alessandra Sanguinetti pour ne citer que quelques noms.