En 2016, Quentin Bruno devient l’un des lauréats du prix La Gacilly x Fisheye. La série récompensée ? Lost in the Jungle, consacrée aux migrants de Calais. Focus sur le parcours d’un jeune photographe dynamique.
Photographe franco-bruxellois né en 1991, Quentin Bruno s’est lancé dans la photographie en capturant la scène rap en Belgique. Après un séjour au Liban, durant lequel il a travaillé pour une ONG venant en aide aux réfugiés syriens, l’auteur s’est rendu à Calais, où il a réalisé Lost in the Jungle. « Tout homme a un nom, tout homme a une histoire, malgré l’épaisseur de l’anonymat de la misère et de l’indifférence », déclare-t-il.
En 2016, dans le cadre de sa 13e édition, le festival La Gacilly s’associe à Fisheye et lance un appel à candidatures sur le thème de l’océan. Le jeune photographe y participe, en argumentant que, pour les migrants de Lost in the Jungle, la mer est le dernier rempart devant un nouvel horizon rêvé. Le charme opère, et le jury récompense le travail de Quentin Bruno. Un tremplin pour le photographe, qui enchaîne ensuite « deux ans de reportage sur la bataille de Mossoul, et plus particulièrement sur le retour de chrétiens dans leurs villages ». Un sujet qui plaît, et qui sera publié et exposé à de nombreuses reprises. L’auteur s’envole ensuite pour la Palestine ou la République démocratique du Congo, afin de réaliser des commandes.
Les nominations s’enchaînent
Depuis 2016, l’ancien lauréat a le vent en poupe. Les nominations s’enchaînent : « À deux reprises, pour les Joop Swart Masterclass du World Press Photo, et pour le prix ANI-PixTrakk. J’ai aussi été nommé pour le prix Mentor à Visa pour l’Image », précise le photographe. Seize expositions depuis La Gacilly, de la Belgique au Danemark en passant par la France, ont aidé le jeune homme à assurer sa place dans le milieu photographique. « Je travaille régulièrement avec Le Figaro, et mon reportage sur les chrétiens d’Irak a été publié sur le Lens Blog du New York Times. Enfin, j’ai eu la chance de collaborer avec Le Point, L’Obs, Marianne, Libération, Le Monde des Religions, La Croix ou encore Médecins sans Frontières », énumère-t-il. Deux années bien remplies, qui ont abouti à la remise d’un nouveau prix : la bourse Vocatio, ayant pour mission de soutenir des jeunes de 18 à 30 ans dans un projet de vie, et qui accorde à Quentin Bruno 10 000 euros pour travailler sur ses projets personnels.
Vous souhaitez tenter votre chance cette année ? Voici notre appel à candidatures pour l’édition 2019.
© Quentin Bruno