De l’anonymat des gratte-ciel à la douceur d’un portrait intime, du minimalisme au raffinement ultime, les créations de Ratchet – photographe de 24 ans venant du Japon – se tiennent à la croisée des mondes, entre sphère publique et introspection. C’est grâce à la musique, et aux pochettes d’albums, que l’artiste a découvert le 8e art. Depuis, son obsession n’a jamais faibli. « Mon objectif, lorsque je crée ? Rechercher l’imperfection. Quelque chose entre le naturel et l’artificiel. Je veux aller à l’encontre des attentes », déclare-t-elle. Une exploration harmonisée par le flou artistique. « Celui-ci élimine la netteté, la clarté. Je n’ai pas de thème de prédilection, lorsque je travaille, et cette esthétique apporte une certaine unité à mes images », ajoute Ratchet. Monochromes aux nuances tranchées, architectures pastel, silhouettes informes figées dans un mouvement gracieux… Au cœur de ses images apparaît une certaine mélancolie. Une émotion aussi douce qu’inexorable, s’infiltrant imperceptiblement dans notre esprit.
© Ratchet