Sarah Makharine, la jeunesse qui déborde

19 décembre 2023   •  
Écrit par Milena III
Sarah Makharine, la jeunesse qui déborde
© Sarah Makharine
© Sarah Makharine

« Sarah Makharine, photographe et réalisatrice, scorpion, ascendant scorpion », se présente la concernéeEt en effet, peut-être par fidélité à son signe astrologique, les images de l’artiste reflètent une vitalité débordante, une traque de la beauté dans ses moindres recoins, et une détestation de la paresse et des lieux communs. Les belles affiches et les photographies de plateau du film Aftersun, réalisé par Charlotte Wells – où l’emploi de la lumière est remarquable – , on les doit à cette jeune artiste du début de la trentaine. Issue de banlieue parisienne, Sarah Makharine a fait ses premiers pas auprès de l’école Kourtrajmé, il y a trois ans. Avec esthétisme et profondeur, elle raconte à travers ses images une histoire qui mêle mélancolie et amour, mémoire et puissance, et surtout, elle vise une reconstruction des préjugés qui concernent la beauté et l’esthétisme. Mais pas si simple, quand on vient de l’univers de la publicité. Alors c’est « simplement en allant à la rencontre des nouvelles générations, en constatant à travers la photographie l’évolution », d’après elle, que l’on y parvient. « Notre métier est un archivage de notre environnement », résume-t-elle. Partout dans le monde, Sarah Makharine part à la rencontre d’hommes et de femmes, souvent isolé·es ou invisibilisé·es par les sociétés ou les religions, pour les donner à voir, en vue de réveiller les consciences. « Mon appareil est un prétexte pour faire parler l’autre, confie-t-elle. Ces invisibles pour moi sont la sève de nos vies. Leurs observations et leur pudeur me bouleversent. Leurs donner une voix à travers mon regard sonne comme une obligation dans mon travail. » Capturées dans l’eau ou dans un décor de montagne, sur le toit d’un HLM ou dans une soirée parisienne, ses muses, ses sirènes et ses mirages constituent autant de personnages qui habitent son univers doux et sensuel. 

© Sarah Makharine

© Sarah Makharine
© Sarah Makharine

© Sarah Makharine

© Sarah Makharine
© Sarah Makharine
© Sarah Makharine

© Sarah Makharine
© Sarah Makharine
© Sarah Makharine
© Sarah Makharine

Explorez
La sélection Instagram #532 : dans les méandres de la mémoire
© celluloidjournal / Instagram
La sélection Instagram #532 : dans les méandres de la mémoire
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine sondent les mystères de la mémoire. Ils et elles exhument les souvenirs qui...
11 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #565 : Jeanne Narquin et Émilie Brécard
© Jeanne Narquin
Les coups de cœur #565 : Jeanne Narquin et Émilie Brécard
Jeanne Narquin et Émilie Brécard, nos coups de cœur de la semaine, s’intéressent toutes les deux à la féminité. La première photographie...
10 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
L’intimité au cœur de Planches Contact Festival 2025
© Carline Bourdelas / Planches Contact Festival
L’intimité au cœur de Planches Contact Festival 2025
Jusqu’au 4 janvier 2026, la 16e édition de Planches Contact Festival anime Deauville et propose une diversité de regards sur un même...
08 novembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
5 questions à Charlotte Abramow : le souvenir de Maurice
© Charlotte Abramow
5 questions à Charlotte Abramow : le souvenir de Maurice
Sept ans après la publication de son ouvrage Maurice, tristesse et rigolade, Charlotte Abramow rouvre les pages de l’histoire de son...
03 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Une fable collective au cœur du béton, par Alexandre Silberman
© Alexandre Silberman, Nature
Une fable collective au cœur du béton, par Alexandre Silberman
Exposée à la galerie Madé, dans le cadre de PhotoSaintGermain, jusqu’au 30 novembre 2025, la série NATURE d'Alexandre Silberman...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Milena III
OPPO x Fisheye : les visions parisiennes d’Emma Birski et Marvin Bonheur 
© Emma Birski
OPPO x Fisheye : les visions parisiennes d’Emma Birski et Marvin Bonheur 
Les 17 et 18 novembre, la Fisheye Gallery accueille l’exposition Paris Non Stop, curaté par Ernicreative et Fisheye, née de la rencontre...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Sandra Eleta, les visages du monde invisible
© Sandra Eleta
Sandra Eleta, les visages du monde invisible
À la Galerie Rouge, jusqu'au 6 décembre 2025, l’exposition de Sandra Eleta révèle un univers où la photographie dépasse le simple...
12 novembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
28 artistes à (re)découvrir à Paris Photo 2025
Liulitun, Beijing 2002 No.13 © RongRong & inri
28 artistes à (re)découvrir à Paris Photo 2025
La foire internationale Paris Photo investit le Grand Palais du 13 au 16 novembre 2025. Pour cette occasion, la rédaction de Fisheye vous...
11 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine