Lien entre soi et le monde, la main suscite un intérêt immuable dans le domaine des arts. Les photographes de notre sélection Instagram de la semaine se penchent à leur tour sur cette partie du corps grâce à laquelle on interagit avec ce qui nous est extérieur et qui, à travers son propre langage, parle parfois pour nous.
@gaiacredentino_
Il m’aime un peu, beaucoup, passionnément… Gaia Credentino transforme les doigts d’une main en pétales de fleurs pour imiter le traditionnel jeu de la marguerite. Intervenant sur ses photographies à l’aide du dessin et de l’écriture pour leur redonner vie, l’artiste italienne explore les rapports qu’on entretient avec nos semblables et le concept d’autrui, qu’elle examine de près au travers de gros plans. Peut-être les mains, ainsi observées, nous révèleront-elles ce qu’un portrait ne saurait nous montrer.
@camillerobin__
Une sensation de calme se dégage des images aux douces teintes de Camille Robin. Dans sa série Juste avant que tu ne t’échappes, elle aborde le passage de l’enfance à l’adolescence avec une grande tendresse. Le toucher y occupe une place importante, entre étreinte et découverte.
@zoeschulthessmarquet
Cadrées de façon à extraire les sujets et objets qui apparaissent de leur environnement, les images de Zoé Schulthess Marquet dévoilent d’énigmatiques scènes. On découvre une main délicatement posée sur le barreau d’une échelle menant vers un lieu inconnu, une autre écrivant – une lettre, des calculs ? – sur un carnet dont le ou la propriétaire nous est dissimulé·e. Mystère et poésie traversent ces photographies dont l’apparence en noir et blanc et en négatif vient ajouter au trouble.
@konstaanz
Les photographies de Constance Briand ouvrent sur un monde onirique où chaque image semble correspondre à un nouveau rêve. Les couleurs douces et profondes de ses clichés, leur texture donnent l’impression de pouvoir les toucher. Transformant des scènes du quotidien en des tableaux poétiques, l’artiste pose un regard presque cinématographique sur le monde qui nous entoure. En atteste le motif des mains, le cadrage empêchant de savoir à qui elles appartiennent et nous entraînant dans un hors-champ imaginaire.
@laviicenta
L’étrange côtoie le surréel chez la photographe Vicenta Ottone Rouichi. Dans un univers en noir et blanc, fait de distorsions, d’ombres et de blancs luminescents, la main survient comme une anomalie. Cherchant à s’emparer de l’espace et le perturber, elle trouble l’image et en révèle les tensions.