On associe souvent les couleurs à des émotions, parfois même à des sons. Elles peuvent modifier une atmosphère, exprimer tantôt la joie ou la colère. Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine jouent de ces multiples significations et créent des univers si colorés qu’ils rompent parfois avec notre réalité.
@mkacperak
L’artiste polonaise Michalina Kacperak met en scène, dans ses images, des couleurs joyeuses et des objets rappelant le jeu, la jeunesse, mais aussi la douceur : plumes, pelotes de laine et autres bricoles envahissent le cadre et les corps qui s’y trouvent. Mais cet apparat de quiétude permet, paradoxalement, à la plasticienne d’en indiquer l’absence lorsqu’on est un·e enfant grandissant dans un cadre familial défaillant. Travaillant sur les traumatismes liés à cette période de la vie, Michalina Kacperak nous livre une œuvre où se mêlent mémoire et réparation.
@a_n_d_y_k_i_n_g
L’artiste Andy King déploie un univers coloré, où le glitch rencontre l’expérimentation photographique. Abstractions et photomontages se côtoient dans ce monde où des personnages de mangas et de Disney surgissent au milieu de substances aqueuses et sur des fonds flambants, aux côtés d’autres objets et motifs pixelisés. Finalement, l’œuvre d’Andy King se présente comme un grand désordre réfléchi.
@danielalaleon
Daniela León mêle (auto)portraits et nature, dans une atmosphère toujours douce, presque onirique. Explorant les thèmes de l’intimité, du temps et de la mémoire, ses photographies, passant du sépia au rouge framboise ou encore au bleu foncé, prennent parfois des airs de souvenirs.
@cam.lecoq
La photographe Camille Le Coq transforme les personnes et les scènes qu’elle rencontre en modèles et défilés de mode. Avec des couleurs éclatantes et une atmosphère de vacances ou de fête, elle souligne la beauté de ce qui l’entoure, sublime l’ordinaire.
@camilleleprince_
Camille Leprince nous livre un univers où l’humain devient sculpture. Les êtres sensuels aux allures de héros mythologiques qui peuplent ses images semblent appartenir à un monde autre, surréel. Jouant avec la lumière, les couleurs, le temps de pose et l’exposition multiple, le photographe crée des scènes oniriques, lieux de métamorphoses.